Ces derniers jours, une publication virale sur Facebook a semé le trouble en annonçant l’entrée en vigueur immédiate d’un « nouveau code de la route » en Tunisie. Le texte en question détaille une série d’amendes et de peines de prison pour des infractions comme l’usage du téléphone au volant ou le dépassement de vitesse, provoquant l’inquiétude et la colère de nombreux internautes. Pourtant, cette information est inexacte.
Contactée par L’Instant M, une source au sein du ministère de l’Intérieur confirme qu’un projet de réforme du code de la route existe bel et bien, mais qu’il n’a pas encore été présenté ni débattu au sein de l’Assemblée des représentants du peuple. Sa discussion est prévue pour septembre 2025. Aucune application immédiate n’est donc à l’ordre du jour.
Une rumeur virale qui dépasse les frontières
Ce contenu alarmiste n’est pas nouveau. La même liste d’amendes avait déjà circulé en Libye dès 2022, puis en Jordanie. Dans ces deux pays, les autorités avaient été contraintes de publier des démentis officiels face à une vague de désinformation sur les réseaux sociaux. Le message, identique dans sa forme, avait été diffusé sans source fiable, générant à chaque fois confusion et mécontentement.
Un projet inspiré… mais pas encore adopté
Des vérifications permettent de retracer l’origine probable de cette rumeur : un projet de loi discuté au Koweït il y a quelques années, visant à renforcer la sécurité routière. Bien que certaines mesures aient été évoquées, le texte n’a jamais été adopté en intégralité. Depuis, il est repris et adapté dans d’autres pays de la région, Tunisie comprise, sans lien avec les processus législatifs en cours.
Ce qu’il faut retenir
- Aucun nouveau code de la route n’est actuellement en vigueur en Tunisie.
- Un projet de réforme est en préparation, mais il ne sera discuté au Parlement qu’à partir de septembre 2025.
- La publication virale relayée ces derniers jours ne repose sur aucun texte officiel actuel.
- Elle s’inscrit dans une logique de désinformation déjà observée dans d’autres pays arabes.
Avant de relayer ce type de contenu, il est essentiel de se référer aux sources officielles ou de consulter des plateformes de vérification.