Née en 1950 à El Ksar, Habiba Ezzahi Ben Romdhane est professeure de médecine préventive, ancienne ministre de la Santé (2011) et chercheuse reconnue en santé publique. En 2025, elle figure parmi les 2 % de chercheurs les plus influents au monde selon Stanford, une distinction qui met en valeur la recherche tunisienne et la place des femmes dans la science.
Spécialisation et carrière universitaire
Professeure à la Faculté de médecine de Tunis, elle dirige le laboratoire d’épidémiologie et de prévention des maladies cardiovasculaires. Ses recherches se concentrent sur les maladies non transmissibles, surtout les pathologies cardiovasculaires, et sur la promotion de la santé. Elle est notamment co-auteure du projet national TAHINA sur l’hypertension en Tunisie.
Formation et diplômes
Diplômée en médecine à Tunis en 1978, elle poursuit sa formation en santé publique à l’Université Laval (Canada), à l’Université de Chicago (États-Unis) et à l’Université de Tokyo (Japon). Cette expérience internationale a renforcé son expertise en épidémiologie et en prévention, au service du système de santé tunisien.
Contributions scientifiques et engagements sociaux
Chercheuse parmi les plus citées du pays, elle a participé à plusieurs programmes de recherche nationaux et internationaux, notamment sur l’hypertension, le diabète et l’obésité. Engagée pour la santé et les droits des femmes, elle a fondé un groupe sur les maladies cardiovasculaires féminines et coordonné la première enquête nationale sur la violence envers les femmes. Militante féministe, elle a aussi été ministre de la Santé en 2011, marquant la transition démocratique tunisienne.
Distinctions et reconnaissances
Récompensée à plusieurs reprises, elle reçoit le Prix des Sociétés maghrébines des sciences médicales (2001), devient membre du Royal College of Physicians de Londres (2013) et est classée parmi les 2 % de chercheurs les plus influents au monde (2025). Ces distinctions soulignent son parcours d’excellence et la contribution des femmes tunisiennes à la recherche.
Contexte historique et social
Sa trajectoire s’inscrit dans une Tunisie engagée pour l’éducation, la santé publique et les droits des femmes. Après la Révolution de 2011, sa nomination au gouvernement symbolise l’ouverture du pays à l’expertise féminine. Son parcours illustre le progrès sanitaire et social tunisien, entre héritage réformateur et défis contemporains de santé publique.