©Festival de Carthage
Après des concerts un peu partout dans le monde, la chanteuse syrienne d’origine arménienne Lena Chamamyan a fait escale en Tunisie pour deux dates phares : à Hammamet, puis à Carthage, les deux festivals les plus prestigieux du pays, où elle a fait sensation auprès du public tunisien.
Lena Chamamyan était présente le soir du 13 août (Journée nationale de la femme) dans le cadre de la 53ème édition du Festival International de Carthage qui a fait cette année la part belle à des voix féminines d’exception comme celle de Lena Chamamyan qui nous vient du Cham et plus précisément de Damas.
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C’est devant un théâtre plein à craquer que la chanteuse de jazz oriental a fait son entrée sur scène sur les douces notes d’une berceuse en arménien, anglais et arabe, « que son père lui chantait quand elle était petite », nous raconte-t-elle, pour ensuite nous emmener dans un voyage musical de haute voltige dans son riche répertoire multilingue et multiculturel.
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A quelques minutes du coup d’envoi de son spectacle à Carthage, Lena Chamamyan a annoncé sur sa page Facebook que ce concert est aussi « sold out » tout comme celui de Hammamet. Il faut dire que l’artiste syrienne connaît depuis quelques années un énorme succès qui a dépassé les frontières du monde arabe.
Depuis qu’elle s’est installée en France en 2011 fuyant son pays natal à cause de la guerre, Lena Chamamyan enchaîne les collaborations, les rencontres artistiques et les concerts pour que naisse une diversité culturelle, très palpable dans son 3ème album Ghazal El-banat, lui permettant d’occuper une place privilégiée parmi les artistes de jazz du moment.
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Lena Chamamyan qui avait donné son premier concert à seulement 5 ans, a dû attendre de finir ses études de commerce pour intégrer le très prestigieux Institut supérieur de musique de Damas et se lancer par la suite corps et âme dans l’univers de la musique.
C’est aujourd’hui une artiste accomplie chez laquelle on retrouve la douceur de Faïrouz, la puissance d’Oum Kalthoum, la recherche musicale de Dhafer Youssef et la précision des plus grandes cantatrices d’Europe.
Lena Chamamyan possède une identité musicale authentique et complexe à la fois, portée par une voix angélique qui attrape le cœur, ainsi elle n’a pas laissé indifférents les festivaliers de Carthage qui ont chanté avec elle ses titres phares tels que Bali maâk, Lama bada yatathanna, Alamouj el bhar, Hal asmarellon …
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Accompagnée de ses musiciens habituels mais aussi d’un orchestre tunisien sous la houlette du maestro Mohamed Bou Slama, Lena Chamamyan a aussi interprété des chansons tunisiennes à notre grand bonheur. « Durant mon séjour ici, j’ai pu découvrir à quel point le patrimoine musical tunisien est riche », a-t-elle lancé.
©Festival de Carthage
Vers la fin de la soirée, Lena Chamamyan a interprété un medley des plus célèbres chansons de Sabah Fakhri, mais avant de quitter la scène elle a tenu à reprendre ‘’Jiboulikhali’’ qu’elle avait déjà chanté au début du concert, pour enfin conclure sur un selfie avec le public afin d’éterniser ce moment magique.
F.B.A
