Dans le but d’améliorer les conditions de vie de la population locale de Djebl Essarej spécifiquement les villages de Sidi Ameur, de Sidi Hmada et de Sodga, le projet visera à créer des alternatives économiques pour les jeunes de la région et à organiser et promouvoir les activités les femmes artisanes dans le cadre d’un circuit éco touristique en y intégrant des activités sportives spécifiques à la région pour aider à la valorisation et la protection du patrimoine naturel et culturel.
Nader Khalili (22 février 1936-5 mars 2008) est un architecte d'origine iranienne, installé aux États-Unis depuis 1971. Il a donné naissance à un concept innovant inspiré d’anciennes techniques de construction qu’il a fait aboutir dans le "Cal-Earth Institute" (institut pour l'architecture et l'art de la terre de Californie).
Les habitations (ou dômes) sont baptisées "super adobe", allusion aux premières maisons en terre crue (adobe) construites par les colons espagnols en Californie. La caractéristique de ces dômes est leur résistance aux incendies, aux tremblements de terre et leur bas coût . Ceci repose sur les matériaux qui pour les élaborer proviennent des terres environnantes. La terre est ensuite rassemblée dans des sacs fermés puis empilés et fixés avec des fils barbelés. Tout est dans la forme arrondie, pour les petits dômes comme pour les grandes maisons : tout est misé sur l'arc. Une fois montée, la maison est brûlée de l'intérieur et une coquille de terre cuite vient sceller l'édifice.
Le dôme est alimenté en énergie propre et bénéficiant d'une climatisation naturelle, grâce à des ouvertures judicieusement placées, en plus de tous les autres avantages, ces constructions ont ainsi attiré l'attention de la Nasa, et ont également intéressé les Nations unies. Le Haut-Commissariat pour les réfugiés (HCR) et le Programme au développement (PNUD) sont venus étudier de près les prototypes d'Hesperia au début des années 2000. Des mini-dômes ont été construits sur les sites des tremblements de terre en Iran en 2002 et au Pakistan en 2005.
Les matériaux
Les sacs polypropylène, les fils barbelés, les tasseurs (à fabriquer soi-même), pelles, des tubes de canalisation du même diamètre que les sacs, la paille, la terre et le bois pour les portes et fenêtres.
Les étapes d’une construction
1. Préparation
Recueillir les outils et les matériaux nécessaires
Analyser le sol et préparer le dosage
Orienter (disposition par rapport au vent, au soleil et à la pluie)
2. Conception
Creuser une trachée de fondation de 30 cm (la fondation est de 2 ou 3 niveaux)
3. Construction
Placer le sac dans la trachée, plier la fin dessous et commencer à remplir debout comme une petite colonne
A l’aide de la gravité, soutenir le sac le long de votre jambe et reculer lorsqu'il se remplie
Laisser le sac se remplir aussi plein que possible et toujours vérifier la position avec le compas
Entortiller et glisser dessous la fin du sac pour fermer
Tasser le sac rempli le plus possible en utilisant un tasseur
Attacher les fils barbelés
4. Élévation
Continuer à enrouler les sacs et superposer les niveaux
5. Portes et fenêtres : Deux façons peuvent être utilisées
Placer des structures en bois sur lesquelles entreposer les sacs
Ou découper leur emplacement après le séchage
6. L’enduit
Plâtrer l’extérieur et l’intérieur (brûler les sacs une fois la construction terminée et avant de la plâtrer, cela reste un choix)
Une question peut être posée :" quels sont les avantages des dômes?". La réponse est simple, en effet, l’architecture du bâti est sous une forme arrondie parfaitement résistante aux catastrophes naturelles et qui s’auto-stabilise toute seule sans recours à aucun ferraillage. Elle ne nécessite que des matériaux de construction naturels, locaux et recyclables. L’éco-dôme préserve l’environnement, résiste au feu et est à la portée des plus démunis. Il est caractérisé par une isolation thermique et acoustique. En été, le climat à l’intérieur du dôme est frais, inversement en hiver.
Et l’avantage le plus attirant pour la majorité est le coût de l’éco-dôme qui est négligeable par rapport à une construction de la même superficie en béton; dû aux différents coûts des matériaux et à l’inexistence du coût de la main d’œuvre pour ce type de constructions.
Tout dépend finalement du nombre de bras que l'on a à disposition (et donc, de la bonne volonté de ses amis)!
Hajer HANINI