Zoom sur un événement

Histoire d’un périple celtique

On a eu la chance jeudi 2 août, d’accueillir à Hammamet du nord de l’Espagne, le musicien galicien Carlos Nunez accompagné de sa brillante troupe, ravivant les souvenirs de sa dernière visite en Tunisie il y a 10 ans.


Dans sa quête d’éterniser la musique celtique, Carlos a réussi à nous offrir une performance unique grâce à une fusion parfaite de genres musicaux divers.

Il ouvre la soirée par une remontée dans le temps, introduisant la musique classique et traditionnelle du 19ème siècle avec sa chanson "Amanacer" de 1996.

La foule s’est davantage excitée  sur le rythme  du flamenco, tapant des mains en suivant les notes magiques de la gaïta et de la flûte. Par la suite, on a été ébloui par un tableau de la musique médiévale du 16ème siècle avec une touche irlandaise coupleé avec des instruments comme la cornemuse galicienne, l'ocarina et les sifflets.


Puis, on a écouté  un solo de violon qui nous a fait vivre l’ambiance texane en fusionnant le patrimoine celtique et la musique américaine. Cette combinaison inhabituelle a été le fruit de la migration des Espagnols en Amérique qui se sont accrochés à leurs racines.


On a également admiré les talents de percussion exceptionnels de Xurxo Nunez, qui a utilisé sa valise  de voyage pour créer un rythme inoubliable, mais aussi la maîtrise de la guitare de Pancho Álvarez qui joue avec Carlos depuis plus de 20 ans.


« Le Jimi Hendrix de la cornemuse » comme décrit par Billboard  a brillamment réussi à créer un lien chaleureux avec le public  grâce à sa collaboration  avec Ghaith Abdel Kader pendant quelques instants de Mezwed, prouvant ainsi que la musique par sa synergie suffit pour connecter les nations.

En fin de soirée, Carlos a invité les spectateurs à le rejoindre sur scène pour lui tenir la main et danser autour de lui alors qu’il nous hypnotisait avec sa fameuse pipe. Il a réussi à prouver la longévité de la musique celtique et les efforts incessants pour la sauvegarder en la métamorphosant au cours du temps, parvenant ainsi à l’immortaliser.



MOHAMED HICHEM SMAALI