Zoom sur un événement

Fairground 2018 : un festival épicé qui a fait vibrer des milliers de festivaliers

La musique se veut électro, avec plusieurs styles représentés par des DJ’s de qualité, une foule en délire surchauffe le dancefloor au rythme d’une programmation dense et éclectique au son de la musique hébergée dans le vaste et mythique site de l’écovillage, à Sidi Bou Ali, Sousse qui s’étend sur 5 hectares, métamorphosé pour l'occasion en véritable temple de l’électro.

Bienvenue au Fairground Festival.

Fort d’un succès et d’une renommée croissante qui monte en puissance d’année en année, cet événement, pour sa 3ème édition était fait pour en mettre plein la vue aux festivaliers.

Ce n’est pas seulement un festival devenu le plus grand rassemblement de la musique électronique en Tunisie, c’est une expérience  audiovisuelle riche en émotions qui a fait le bonheur de plusieurs personnes.


Dans un décor ambulant et poétique, deux journées intenses ont bien marqué les esprits des artistes, des créateurs et des clubbers tous réuni pour vivre une même passion.

Ce fut un Festival alternatif plein de fantaisie, placé sous le signe de la créativité avec des installations diverses pour garantir à chaque festivalier un pur moment d’extase de midi jusqu’à l’aube grâce aux différents lieux du site y compris la piscine, le Food court, l’espace chill, La game zone (balançoire, châteaux gonflable…) et le coin camping; un espace vaste s’étalant sur 1500 m² accueillant ainsi plus de 500 personnes.


Mais aussi, le coin ‘Souk des créateurs’ a su mettre sur un piédestal le savoir-faire d’une multitude de créateurs comme Verbueden, Taffarod, Halazounette, oneaday, kht’art wood, Azali, Kanawitet mamie, Ishq, Banjer.


Le festival a mobilisé près de 4000 personnes le premier jour et 7000 le deuxième jour ; une foule de fairgrounders déchaînés devant deux scènes livrant des shows spectaculaires : Le ‘second stage’ abritait des djs tunisiens qui y jouaient leurs sets tandis que le Main stage était consacré aux djs internationaux. La musique y est résolument électronique et laisse libre place à l’originalité artistique : Des cracheurs de feux et des danseurs pimentaient le show et lui donnaient une dimension fantaisiste.


Le secret de la réussite de ce festival ? Une line up impressionnante qui a rassemblé les grands noms de la scène musicale internationale et tunisienne.

La scène principale a abrité le premier jour : Doob & Janoma, suivis par Mira, Black Coffee qui a vraiment enflammé la foule. Le show s’est achevé par Ame. Le public est aux anges durant le set de ces DJs et semble n'avoir pour rien au monde envie que ce moment s'arrête...

Le deuxième jour ; Niki Sadeki a ouvert le show, suivie par Wide Awake, Shkoon, Lum, Satori & The Band from Space , Sainte Vie et Nastia, pour clôturer le show, a provoqué un souffle d’énergie et d’excitation unique.
En bref, une superbe scénographie qui a fait rentrer les fairgrounders dans un univers féérique.


Quant à la scène alternative, elle a été attribuée aux Djs locaux : Joss Nacim Gasili, Osse, Oz et Shilli, , Eyth, Gleam of Hope, Kemist et pour finir Noy Ara. Des djs talentueux qui ont su relever le défi et placer la barre très haut pour les éditions qui suivront.

De manière générale, l’édition de cette année était l’une des meilleures, avec des améliorations conséquentes sur la qualité du son; les techniciens de la mainstage ont assuré sur le plan sonore et visuel mais il y a eu quelques coupures de son du côté du second stage.


Des personnes sont clairement venues pour un set bien particulier : celui de Nastia, et maintenant qu’il est lancé, les choses semblent irréelles. Nastia est devant le public en pleine session jusqu’au moment où tout prend fin. Contrainte à mettre fin à son set à cause d’une intervention des autorités, elle a exprimé sur sa page Facebook et Instagram sa profonde tristesse. Cet incident a très vite été repris par les organisateurs qui ont posté à leur tour un statut sur leur page Facebook en demandant des excuses à Nastia et en la remerciant pour sa présence et pour l’énergie positive avec laquelle elle a séduit le public.

Ce fut un parfait lieu d'échange pour les amoureux de la musique électronique, mais aussi les professionnels : un collectif a su s’ouvrir au plaisir de l’écoute, débattre et multiplier les découvertes. Nous sommes partis à cet effet à la rencontre de plusieurs festivaliers :

‘C'est la deuxième fois que j'assiste au fairground festival, et franchement cette deuxième édition est magnifique dans tous les sens : organisation parfaite, des DJS excellents, pour la nourriture on avait  le choix ainsi qu’au niveau de la sécurité ! Franchement du bon boulot. Keep going and still waiting for the next edition’. Ahmed, 30 ans.


‘Je préfère la décoration et la scénographie de la deuxième édition. Le dancefloor de cette année est super par rapport à l’année dernière. L’espace chill est magnifique sauf qu’à mon avis, il manque des poufs et des coins repos du côté de la mainstage. Ceci dit, j’ai aussi adoré la game zone, j’aurais aimé avoir plus de navette depuis l’hôtel pour nous épargner la galère du parking. Et pour finir, la musique et Djs sont top comme d’habitude.’ Hajer, 33 ans.

‘Moi, je trouve que l’organisation et la sécurité sont mieux que la deuxième édition, mais il y’a un manque de wc. Je préfère la décoration de l’année dernière, l’espace chill ne doit pas être près du second stage pour qu’on puisse se reposer et surtout il nous faut plus de hamacs et de poufs. Le choix des exposants cette année est plus diversifié que celle d’avant, la bouffe aussi, la second stage et bien évidemment la sélection des djs est juste top.’ Karim, 29 ans.


‘Comme c’est ma première expérience, j’ai été impressionnée par l’organisation et la sécurité. 

La musique et les Djs magnifiques. L’idée de la navette aurait été sympa s’il y avait plusieurs navette vu que le parking est trop cher, de plus c’est mieux pour la sécurité.’ Abir, 31 ans.


En somme, Le festival a su mêler les différentes facettes de la musique électronique, en faisant se rencontrer house, techno, micro-house et dubstep, stage design et dancefloor. Il en est ressorti un événement hors-normes.

Crédits photos : Sidomou O.A

S.J