En tête de l’Association de la Culture Stambeli, Ryadh Ezzawech organise chaque année un festival de Stambeli à l’occasion du Mouled. Le lundi 12 décembre à 11h30, la Médina de Tunis vivra donc au rythme du Stambeli. De la Zaouia de Sidi Mehrez à la Zaouia de Sidi Ali Lasmar, en passant par Sidi Ben Arous, plus de 80 artistes et journalistes assisteront à cette « Kharja ».

Ryadh Ezzawech, le maître de « Dar El Ouesfane », une des quatorze confréries de Stambeli qui se sont installées en Tunisie au 19^ième siècle, après l’abolition de l’esclavage, réunit certains vendredis soirs, mais aussi à des dates consacrées, tous ceux qui recherchent dans la zaouia de Sidi Ali Lasmar, une communion, une chaleur, tous ce que la vie moderne n’offre plus. Le Stambeli a toujours provoqué fascination et crainte, attraction et répulsion. Ryadh Ezzawech a su en faire des célébrations d’un sacré populaire coloré, joyeux, parfumé et festif. Le gombri bat le rythme de notre africanité oubliée, les encens et les couleurs s’accordent à l’identité des jnouns convoqués cette nuit là. La arifa entre en transe, et exorcise le mal être. Et si vous avez su gagner son amitié et sa confiance, après un dîner chaleureux et toujours délicieux, qu’ont préparé les voisines, Ryadh Ezzawech vous fera peut-être rentrer dans le saint des saints, « Beit ejnouns ». 

C.B.