Deci delà, des sons scintillent et circulent à travers l’espace, tels des signaux annonciateurs venus briser le silence. Immergée dans cet environnement sonore envoûtant, la danse de Yui Kawaguchi est mue par des éclats de lumière et l’artiste japonaise se laisse entraîner par sa propre curiosité pour cet univers inconnu.
A l’origine d’andropolaroid, il y a l’expérience du déracinement, celui vécu par Yui Kawaguchi elle-même, lors de son départ pour l’Allemagne.
Au départ la ligne de partage est claire: on identifie aisément ce qui est de l’ordre de l’étranger et ce qui relève de l’univers familier.
Mais qu’advient-il lorsque les frontières se déplacent et que les contours deviennent plus flous ? Ce qui autrefois nous était étranger perd-il de son attrait, devient-il moins effrayant? Ce qui nous était familier ne se transforme t-il pas en un mystère inintelligible ?
Portée par ces interrogations, la danseuse et chorégraphe Yui Kawaguchi explore notamment les structures linguistiques des deux langues, allemande et japonaise. Avec une méticulosité toute scientifique, elle les transpose suivant un diagramme raffiné dans une installation sonore et lumineuse, pour mieux plonger son corps dans ce nouvel organisme.
Bande annonce du spectacle andropolaroid 1.1 :