L'histoire des Juifs en Tunisie remonte à l'Antiquité selon beaucoup d’historiens. Leur présence en Afrique du nord est très ancienne.
Une présence qui augmenta massivement après la conquête romaine en 146 av. J-C. Pendant longtemps , la principale activité de cette
communauté a été toujours basée essentiellement sur l'agriculture et le commerce.
Historique
Période Romaine :
Vivant en tribus, les juifs étaient amenés à payer aux romains une capitation de deux shekels. Ils étaient exclus de l’administration
publique et on leurs interdisait de construire des synagogues et des écoles hébraïques….
Période vandale :
Période de trêve et de développement économique.
Période byzantine :
Les juifs étaient opprimés : toutes les synagogues par exemple furent transformées en églises….
Conquête arabe
Les juifs étaient soumis à payer une somme d'argent de par l'engagement pris par les conquérants arabes de les protéger. Cette
somme est considéré comme une 'Dhéma’. Cela n’empêche pas la communauté hébraïque de la Tunisie à s’intégrer et à adopter
la langue et la culture arabe tout en préservant leur religion. Et cela coincide avec l'arrivée de plusieurs immigrants du proche-orient
notamment du pays du Levant ( la Syrie et le Liban ) et la Mésopotamie ( actuellement l’Irak ).
Période des Aghlabides et Fatimides :
Les juifs bénéficièrent d'une certaine liberté leur permettant d'accéder à des postes politiques et économiques avec l’approbation des politiciens et de la population en général.
XVIIIe siècle :
Des juifs espagnols et portugais s’installent à Tunis
Au XIXe siècle
Suite aux reformes de Mohammed Bey et le pacte fondamental tous les Tunisiens, sans distinction de foi, jouirent de droits égaux.
Les textes de la constitution du 26 avril 1861 par Sadok Bey mirent fin à toutes les mesures discriminatoires contre les Juifs en leur
reconnaissant les mêmes droits et les mêmes devoirs qu'aux musulmans tunisiens.
À partir de 1881
La nouvelle génération fut scolarisée dans les écoles françaises et les familles les plus aisées quittèrent la Hara et la Grana pour s’établir dans les nouveaux quartiers du centre-ville de Tunis, la banlieue nord et le la banlieue sud de Tunis.
La construction de la la grande synagogue de Tunis en 1931 reflète le niveau social atteint par la communauté juive au sein de la
société tunisienne. Lorsque les forces de l'Axe occupèrent la Tunisie et contrairement aux Juifs d'autres pays ceux de la Tunisie
furent épargnés du port de l'étoile jaune de David.
À partir des années 50, la Tunisie a connu une migration massive de sa communauté juive principalement vers la France.
Cuisine
La cuisine juive de la Tunisie est influencée par les traditions les cultures méditerranéennes, axées sur les légumes et les épices
comme : le curcuma, le cumin, le gingembre, la cannelle, le paprika, le safran...
Pour manger juif ou Kasher en Tunisie vous pouvez aller à Djerba :
Brik el houma
tisserands, et offre des produits cacher.
Ou à La Goulette :
Restaurant Chez Abram's
La Goulette a connu dernièrement l’ouverture d’un restaurant cacher qui lui aussi, sous la houlette d’Albert Chiche.
On y propose des briks et fricassés strictement kasher , vous aurez aussi un large choix de mets délicieux comme les méninas,
banadhéges et autres plats tunisiens tradition.
Adresse : Avenue Franklin Roosevelt La Goulette Casino
Pour acheter de la viande Kasher, il y a une seule boucherie cacher juive, située l'avenue de la liberté à quelques mètres de
Bourguiba School.
Parmi les plats typiques juifs on compte : Le Makoud/ Minina, Pkaila, Tajine aux gombos , Brik Djerbien…
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La Cuisine juive tunisienne de mère en fille et La Cuisine juive tunisienne... de mère en fille : 320 recettes de Andrée-Zana-Murat
et Tunisie gourmande de Jacqueline Bismuth.
Les plus notables:
Les juifs Tunisiens les plus connus : Max Azria ,Georges Adda, Serge Adda, Karim Adda,Gladys Adda, Elie Lelouche, René
Trabesli, Ariel Zeitoun, Alain Mamou-Mani, Michel Boujenah, Alain Boublil, Gisele Halimi, Serge Halimi, Daniela Lumbroso, Dany
Brillant, Young Perez, Raul Jounro, Cheikh El Afrit, Habiba Msika...
Crédits photos couverture : Reuters / Anis Mili
Oussema Ben Mahmoud