Musique

Le rap comme acte de résistance

Le rap bien qu'il soit considéré par certains comme une "mode" qui va disparaître avec le temps, est un art et un acte de résistance, un moyen de s'exprimer et de clamer sa liberté. 

Si on se concentre sur la scène du rap en Tunisie, on constate facilement  que les rappeurs sont devenus des idoles et des symboles de toute une génération. Ils proclamaient et exprimaient dans leurs chansons les problèmes des jeunes. 

Cette jeunesse en détresse a trouvé dans le rap un moyen pour s'évader, les paroles agressives qui reflètent la violence de la société et la souffrance des habitants des quartiers populaires.

Deleuze parlait d'une nécessité pour qu'il y ait une œuvre d'art. Pour le rappeur, cette nécessité est toujours présente au fond des quartiers populaires ou à travers la répression policière. 

Devant ces conditions misérables, les rappeurs son devenus des porte-paroles, des guerriers avec des micros, leurs textes sont un moyen de lutte contre le pouvoir politique.

L'une des dernières chansons du rappeur soussien Radicali "Mawtini" est vraiment un exemple à étudier.Sur un beat lourd et avec un slow flow, Radi exprime son dégoût d'un pouvoir politique qui néglige les jeunes, le rappeur  souffre d'une crise existentielle et se considère comme un esclave privé de sa liberté dans son pays.

On peut citer également le titre "Sar5ét Namla" de Sanfara. Ce rappeur originaire de Menzel Bourguiba nous transporte dans un monde sombre avec un beat lourd et des mots forts, il décrit la situation misérable d'une jeunesse en détresse.


Dhia BOUSSELMI