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Incident Rafraf: l'association Edhiafa et l'ONTT réagissent

Suite au très grave incident qui s’est déroulé dans une maison d’hôtes (non agréée par l’administration du tourisme à Raf Raf), ayant mis en danger la vie d’un jeune Tunisien, l’Association Edhiafa, fondée en 2011, qui représente et fédère les hébergements touristiques de petite taille en Tunisie, tient à réagir et à revenir sur la situation problématique que connait actuellement, en Tunisie, le secteur de l’hébergement touristique alternatif composé des hôtels de charme, des maisons d’hôtes (chambres d’hôtes), des gîtes ruraux et des campements, et à proposer des solutions facilement réalisables sur le court et moyen terme.

« Depuis quinze ans, nous ne faisons qu’entendre, de la bouche des ministres du tourisme qui se sont succédé, que l’hébergement alternatif représente une nouvelle ouverture du tourisme tunisien. Pourtant, nous constatons que rien n’est fait et que l’informel a envahi notre secteur, avec tous les dangers que cette invasion implique. L’incident de Raf Raf en est un malheureux exemple. Il est maintenant temps de réagir. » précise Sabri OUESLATI, Président de l’Association EDHIAFA.

Le constat en ce début 2021

Ayant constaté le grand pourcentage d’hébergements de petite taille, travaillant sans autorisation par rapport au tout petit nombre de structures, dûment agréées par l’Office National du Tourisme Tunisien (ONTT), l’Association Edhiafa met en exergue le grave danger que posent ces structures d’hébergement touristique qui sont opérationnelles, mais sans agrément de l’administration du Tourisme tunisien.

Un hébergement touristique de petite taille travaillant dans l’informel ne respecte en aucune manière un cadre juridique, pratique l’évasion fiscale, ne déclare pas son personnel, ne possède aucune assurance et ne met pas en pratique les mesures de sécurité, entre autres sanitaires.

Ce laisser-faire, permis par les autorités de tourisme, crée un flou et le citoyen pourrait avoir tendance à ne plus faire confiance au secteur, à la lumière de l’incident de Raf Raf. D’ailleurs, est-ce que le citoyen sait faire la différence entre un hébergement touristique de petite taille agréé et non agréé ? Pour le moment, non.

De plus, certains établissements se disent maisons d’hôtes alors qu’elles sont en réalité des locations saisonnières ou des RBNB, voire des endroits où on peut louer une chambre à l’heure !

Depuis souvent plusieurs années, de nombreux hébergements touristiques alternatifs sont en attente de leur agrément. Sans aucune réponse de l’administration tunisienne et ne sachant même pas à quel niveau se situe le blocage, ils ouvrent leurs établissements sans agrément. Il est à rappeler que contrairement à d’autres administrations, l’ONTT n’a aucun devoir de respect de délai de ses réponses.


Communiqué de presse.