“Sœurs”, nouveau film de la réalisatrice franco-algérienne Yamina Benguigui, sera projeté en avant-première tunisienne, vendredi 3 décembre 2021 à 19h au cinéma Le Colisée à Tunis.
La projection aura lieu en présence de la réalisatrice et productrice Yamina Benguigui, de son producteur délégué Philippe Dupuis Mendel et de l’actrice Faiza Guène qui est également réalisatrice, scénariste et romancière. Portraits.
Yamina Benguigui
Filmer, écrire, produire, militer, s’engager, Yamina Benguigui conjugue les images, les mots et l’action politique au présent pour transformer le futur sans oublier le passé.
Yamina Benguigui, de son vrai nom Yasmina Zora Belaïdi, naît le 9 avril 1957 à Lille. Réalisatrice engagée et femme politique française d’origine algérienne, elle consacre essentiellement son œuvre et ses actions à l’immigration maghrébine, à l’intégration et la discrimination musulmane. Yamina Benguigui débute sa carrière en 1990 comme assistante réalisatrice de Jean-Daniel Pollet, qu’elle seconde durant 4 ans. Elle produit alors de nombreux documentaires pour la télévision française : "Femmes d’Islam" (1994), "Mémoires d’immigrés" (1997) pour lequel elle reçoit le 7 d’or du documentaire en 1998, "Le plafond de verre" (2005) ou encore "Mémoire d’un territoire" (2008).A la fois cinéaste, écrivain et présentatrice, chevalier de la Légion d’honneur, des Arts et des lettres, Yamina Benguigui s’affirme également en politique et rejoint Bertrand Delanoë en 2008 comme adjointe chargée des droits de l’homme et de la lutte contre la discrimination. Du 21 juin 2012 au 31 mars 2014, elle occupe le poste de ministre déléguée à la Francophonie dans le gouvernement Ayrault II. Depuis 2008, elle est conseillère de Paris (dans le groupe des non-inscrits depuis 2014)6. Depuis 2015, elle est vice-présidente de la fondation Énergies pour l'Afrique, présidée par Jean-Louis Borloo.
Après son premier long-métrage en 2001 Inch'allah dimanche, regard sur une femme algérienne qui rejoint sa famille en Picardie, elle réalise et produit le film Sœurs en 2021. Ce second long-métrage de fiction, en partie autobiographique, la cinéaste engagée, poursuit sa quête et explore les non-dits d’une famille franco-algérienne, confrontée aux traumatismes du passé familial.
Faïza Guène
Faïza Guène, née le 7 juin 1985 à Bobigny (Seine-Saint-Denis), est une romancière, scénariste et actrice française. Son premier roman Kiffe Kiffe Demain, publié à l’âge de 19 ans, rencontre un succès mondial. Vendu à plus de 400 000 exemplaires en France et à l’étranger, il est traduit dans vingt-six langues.
Elle publie en 2006 "Du rêve pour les oufs", puis, en 2008, "Les gens du Balto", aux éditions Hachette Littératures. En 2014, "Un homme, ça ne pleure pas" chez Fayard est lauréat du Prix littéraire des lycéens et apprentis de Bourgogne en 2015. Des romans, des comédies sociales, qui explorent l’identité, notamment des Français issus de l’immigration maghrébine
Faïza Guène est réalisatrice de plusieurs courts-métrages. Parmi ceux-ci, on notera : "La Zonzonnière" en 1999, "RTT et Rumeurs" en 2002 et "Rien que des mots" en 2004.
Elle endosse la casquette d’actrice dans le film « Sœurs » où elle interprète le rôle de Soumaya.
Philippe Dupuis-Mendel
Philippe Dupuis-Mendel est né à Boulogne-Billancourt dans les Hauts-de-Seine en France.
Débutant comme assistant-réalisateur il fait ses premières armes dans deux films de Pierre Richard puis sur le tournage de Les nègres marrons de la liberté de Med Hondo. C'est alors que le monde de la publicité s'ouvre à lui et que commence sa carrière en tant que premier assistant de réalisateurs anglais et américains prestigieux. 1987 est l'année de la révélation : en tournant avec Jean-Baptiste Mondino qui est la star montante de la publicité et des clips, Philippe Dupuis-Mendel ne verra plus les images de la même façon. En 1989, les deux hommes s’associeront pour fonder la société de production BANDITS dont Philippe Dupuis-Mendel est toujours le président.
En 1993 que Philippe Dupuis-Mendel produit pour France 2, "Le voile et la République", un engagement qu'il poursuivra en permettant à une réalisatrice issue de l'immigration de tourner, en 1997, un documentaire majeur, un opus en trois volets : Mémoires d'immigrés, l'héritage maghrébin - les pères, les mères, les enfants ; de nombreuses universités du monde entier lui demandent de pouvoir diffuser et étudier son catalogue en toute liberté.
Il produit plusieurs films, le dernier étant « Sœurs », en tant que délégué de production.