Vers une reconnaissance mondiale : le parc géologique de Dhaher en route pour intégrer le Réseau des géoparcs de l’UNESCO
La Tunisie franchit une nouvelle étape dans la valorisation de son patrimoine naturel. Le parc géologique de Dhaher, situé au sud-est du pays, est désormais candidat pour intégrer le Réseau mondial des géoparcs de l’UNESCO. Une réunion de suivi, présidée le 12 mai 2025 par la ministre de l’Industrie, des Mines et de l’Énergie, Fatma Thabet Chiboub, a permis de faire le point sur l’avancement du dossier.
Autour de la table, plusieurs hauts responsables, dont la cheffe de cabinet Afef Chachi Tayari, le directeur général de l’Office national des mines Mohamed Ben Salem, et des représentantes des directions générales des Mines et de la Gouvernance. Ensemble, ils ont examiné les derniers éléments techniques du dossier et les prochaines étapes pour répondre aux critères d’éligibilité de l’UNESCO.
Le parc de Dhaher, lancé en 2016 par l’Office national des mines, s’étend sur près de 6 000 km², traversant les gouvernorats de Tataouine, Médenine et Gabès. Il abrite un patrimoine géologique d’exception au cœur de la chaîne montagneuse du Dhaher. Sa reconnaissance en tant que géoparc mondial permettrait à la Tunisie de rejoindre le cercle restreint des pays africains déjà membres du réseau, aux côtés du Maroc et de la Tanzanie.
Pour la ministre, ce projet stratégique s’inscrit pleinement dans la politique nationale de valorisation des patrimoines naturel et culturel, aussi bien matériels qu’immatériels. Une telle inscription offrirait à la Tunisie une visibilité internationale et renforcerait l’attractivité du sud tunisien, notamment à travers le développement du tourisme durable, de l’inclusion sociale et des initiatives éducatives autour des sciences de la Terre.
Le dossier de candidature a été officiellement transmis à l’UNESCO en novembre 2024. Il sera évalué par deux experts internationaux qui effectueront une mission de terrain dans la région du 20 au 25 mai. Cette visite s’annonce décisive pour l’avenir du projet.
La ministre a tenu à saluer l’engagement des autorités locales et régionales et a appelé à une meilleure coordination interinstitutionnelle pour garantir la finalisation du processus dans les délais impartis.
Avec ce projet, la Tunisie ambitionne d’inscrire son sud profond sur la carte des sites géologiques d’exception, tout en offrant un modèle de développement durable ancré dans les richesses naturelles et identitaires du territoire.