Le Danemark a officialisé l’ouverture d’une ambassade en Tunisie, dans le cadre d’un recentrage de sa présence diplomatique en Afrique. Cette décision s’inscrit dans une réorganisation plus large annoncée par Copenhague : ouverture d’ambassades en Tunisie et au Sénégal, montée en puissance de la représentation au Rwanda, et fermeture des ambassades au Burkina Faso et au Mali. Objectif affiché par le ministère danois des Affaires étrangères : renforcer des partenariats « ciblés et efficaces » dans les pays jugés stratégiques, tant sur les plans politique et économique que sécuritaire.

Une représentation désormais résidente à Tunis

Côté tunisien, la représentation danoise passe à un format ambassade avec la nomination d’une ambassadrice résidente. Fenja Yamaguchi-Fasting a été désignée cheffe de mission et a présenté ses lettres d’accréditation aux autorités tunisiennes, devenant ainsi la première ambassadrice résidente du Danemark en Tunisie. Cette étape confirme l’opérationnalisation du nouveau poste diplomatique à Tunis.

Les priorités de la relance danoise

Selon la note officielle du gouvernement danois, l’ouverture d’ambassades à Tunis et à Dakar vise à mieux accompagner les entreprises, la transition verte, l’emploi et la stabilité régionale, en lien avec l’UE et les partenaires locaux. L’« upgrade » de la présence à Kigali (Rwanda) complète ce dispositif, tandis que les fermetures au Burkina Faso et au Mali traduisent un redéploiement des ressources vers des postes jugés plus pertinents.

Un contexte économique porteur

Cette réouverture intervient alors que les échanges économiques tuniso?danois cherchent à monter en gamme. Début juin, un Forum d’affaires tuniso?danois s’est tenu à Copenhague, avec un accent sur les énergies propres, les technologies agricoles, la pharmaceutique et les services numériques. Les autorités tunisiennes y ont présenté la Tunisie comme une plateforme d’accès aux marchés africains et un hub pour les investissements nordiques. L’installation d’une ambassade à Tunis devrait faciliter ces dynamiques (réseau d’entreprises, B2B, suivi des projets et accès aux financements européens).

Ce que cela change concrètement

• Accès direct aux services consulaires et économiques : une équipe résidente à Tunis pour l’accompagnement des entreprises, des investisseurs et de la communauté danoise.
• Cadre de dialogue renforcé : un canal politique et technique plus fluide sur les sujets migration?développement, climat, énergie, numérique et formation.
• Visibilité accrue pour les projets : meilleure coordination avec l’UE, les institutions financières et les acteurs privés sur des projets verts et d’innovation.

Etapes suivantes

La phase de mise en place (locaux, équipes, calendrier de visites) est engagée. La nomination de l’ambassadrice et la présentation de ses lettres d’accréditation confirment l’entrée en service de la chancellerie, qui doit désormais structurer son offre économique et politique au bénéfice des deux pays.