Diplomatie

ONU : la France reconnaît l’État Palestinien

À New York, ce 22 septembre 2025, la France a pris une décision attendue depuis des décennies : reconnaître l’État de Palestine.
Devant l’Assemblée générale des Nations unies, le Président de la République a appelé à mettre fin à la guerre à Gaza et à ouvrir un chemin politique qui engage Israéliens, Palestiniens et communauté internationale.

1947 – 2025 : une promesse inachevée
En 1947, l’ONU votait le partage de la Palestine mandataire en deux États. Israël est né, mais la Palestine n’a jamais vu le jour. Soixante-dix-huit ans plus tard, le président français a souligné cette inégalité de destin : « Le peuple palestinien n’est pas un peuple en trop », a-t-il affirmé, citant le poète Mahmoud Darwich.

Le poids des violences récentes
Impossible d’ignorer le contexte. L’attaque du 7 octobre 2023, menée par le Hamas, reste un traumatisme : plus de 1 200 morts, des milliers de blessés, 251 otages, dont 51 Français tués. Paris continue de condamner cet acte et demande la libération immédiate des 48 otages encore détenus.
Mais la guerre qui a suivi n’a fait qu’alourdir le bilan humain. Des centaines de milliers de civils palestiniens déplacés, affamés ou en deuil. « Une vie vaut une vie », a martelé le président, en refusant que la douleur d’un peuple serve à nier celle de l’autre.

Une mécanique de paix proposée
La reconnaissance française s’inscrit dans un plan commun avec l’Arabie Saoudite, validé par une large majorité des États membres. Trois étapes sont prévues :


Arrêter la guerre : libération des otages, cessez-le-feu permanent, accès humanitaire à Gaza.

Stabiliser Gaza : une administration de transition menée par l’Autorité palestinienne, des forces de sécurité formées par la communauté internationale et le désarmement politique et militaire du Hamas.

Reconstruire et réformer : un État palestinien souverain mais démilitarisé, engagé dans des réformes démocratiques et capable de négocier directement avec Israël.

Des responsabilités croisées
Côté palestinien, Mahmoud Abbas a pris des engagements précis : exclure le Hamas de la gouvernance, lutter contre les discours de haine et réformer en profondeur l’Autorité palestinienne.
Côté israélien, la France a averti : sa coopération sera désormais conditionnée aux choix faits pour mettre fin à la guerre et revenir à la table des négociations.

Une reconnaissance partagée
La France n’est pas seule. Plusieurs pays ont fait le même pas, du Royaume-Uni au Portugal, en passant par l’Australie et le Canada. Cette dynamique élargit la portée de l’annonce et met la pression sur les acteurs régionaux, notamment les États arabes et musulmans qui n’ont pas encore reconnu Israël.

Bâtir la paix : une exigence plus qu’un slogan
Le président a rappelé que la paix ne viendra pas d’un geste symbolique mais d’un enchaînement d’actes contraignants : libérer, cesser, reconstruire, réformer.
« Le temps est venu de rendre justice au peuple palestinien et d’assurer la sécurité du peuple israélien », a-t-il déclaré. Plus qu’une déclaration, cette reconnaissance place désormais la France au cœur d’une équation diplomatique où les promesses devront être suivies de faits.



Chat with AI

Chat Mode

β
Beta Chat
Full-featured chat with advanced capabilities
عA
Arabizi Chat
Arabic text in Latin script support
🗣️
Derja Mode
Arabic dialect conversations
How can I help you today?
Ask me anything and I\'ll do my best to assist you.
Mode: Beta Chat