Écologie

Éco-villages solaires : une nouvelle ère pour le Sud tunisien

La transition énergétique de la Tunisie n'est plus un concept lointain, elle se construit aujourd'hui sur le terrain. De la future plus grande centrale du pays à Kairouan au projet contesté de Gafsa, en passant par des installations déjà opérationnelles à Tataouine, le pays déploie sa stratégie solaire. Une dynamique qui promet une énergie plus propre, mais qui soulève aussi des enjeux sociaux et économiques complexes.


Une stratégie nationale aux multiples facettes

Consciente de son potentiel solaire exceptionnel, la Tunisie accélère le déploiement de projets photovoltaïques sur l'ensemble de son territoire. L'objectif est double : réduire la dépendance aux énergies fossiles et garantir un développement économique plus durable pour ces régions. Cette stratégie ne repose pas sur un seul modèle, mais sur une combinaison de grandes centrales connectées au réseau et d'initiatives plus ciblées.


Kairouan et Gafsa, les projets phares de demain

Plusieurs projets d'envergure, portés par des acteurs internationaux comme la société émiratie AMEA Power, incarnent cette ambition. Le plus emblématique est la future centrale de Kairouan, qui, avec une capacité de 120 MW, est destinée à devenir la plus grande du pays à ce jour.

Dans le Sud, le projet de Segdoud (gouvernorat de Gafsa), d'une capacité de 100 MW, est également un marqueur de cette dynamique. Ces infrastructures sont essentielles pour atteindre les objectifs nationaux en matière d'énergies renouvelables et pour fournir de l'électricité à grande échelle.


Le solaire face aux réalités du terrain

Cependant, le déploiement de ces méga-projets n'est pas sans défis. À Segdoud, l'installation de la centrale sur des terres collectives a suscité des tensions et un débat public important, comme l'a documenté la presse locale. Les discussions portent sur la juste compensation pour l'usage des terres et l'implication des communautés locales dans les retombées du projet. Cet exemple montre que la transition énergétique est aussi un sujet de société, qui doit se construire en dialogue avec les habitants.


Des initiatives qui répondent à des besoins locaux

Parallèlement à ces géants, des projets plus modestes mais tout aussi stratégiques voient le jour. La centrale d'El Ghordhab (Tataouine), bien que plus petite avec ses 10 MW, est déjà en exploitation et injecte de l'électricité propre dans le réseau de la STEG.

D'autres initiatives visent des secteurs spécifiques, comme le projet de Gabès, qui prévoit de réhabiliter un terrain agricole inutilisable en y installant des panneaux solaires. Dans le même esprit, des programmes comme REFAT visent à intégrer l'énergie solaire dans l'agriculture pour alimenter les systèmes d'irrigation, un enjeu crucial pour la sécurité alimentaire et l'économie rurale.

En combinant projets d'envergure, adaptation aux besoins agricoles et dialogue social, la Tunisie avance sur le chemin de son autonomie énergétique. Une voie complexe, mais essentielle pour construire un avenir durable.

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