Il y a tellement de choses à voir dans la biennale d’art pluridisciplinaire Dream City qu’on se rend vite compte qu’il est impossible de tout faire en une seule journée.
En effet, les festivaliers ont saisi le principe, il fallait venir et puis revenir pour ne rien laisser échapper car toutes les œuvres valaient la peine d’être découvertes et appréciées.
La sixième édition de Dream City a pris fin et jusqu’au dernier jour on a compté des adeptes de plus en plus nombreux qui souhaitaient prendre part à cette grande aventure artistique ; il y avait évidemment les habitués mais on a compté aussi cette année de nombreux nouveaux curieux, intrigués par ce nouveau concept de « festival d’art dans la cité ».
D’ailleurs il y a eu tellement de participants cette année (beaucoup plus que prévu) que la direction du festival a dû ajouter des horaires supplémentaires pour certaines performances afin que chacun puisse accéder à tous les points des différents parcours.
La queue était certes longue parfois mais ces œuvres valaient le coup d’attendre ; Arous Oueslat de Rochdi Belgasmi, Tilt Frame de Boyzie Cekwana ou encore Superheroes de Laila Soliman et Ruud Gielens. Ces deux derniers ont collaboré avec des enfants et des adolescents, leur laissant la liberté de raconter leurs histoires et de partager leurs peines et leurs souffrances dans un quotidien ponctué de violence.
Une dizaine de jeunes garçons et de jeunes filles nous ont embarqués dans leur intimité et nous ont fait découvrir le mythique palais de Tourbet el Bey. Prévue initialement 3 fois par jour, la performance « Superheroes » s’est jouée les trois derniers jours à 13h, 14h, 15h, 16h et à la rue Tourbet el Bey sur le parcours jaune.
La dernière journée était marquée par l’arrivée d’une invitée de prestige Anne Tereza de Keersmaeker, la célèbre danseuse et chorégraphe belge.
Cette figure emblématique de la danse contemporaine a donné trois performances époustouflantes de sa dernière création « Violin phase » à Dar El Hussein dans le cadre des Dream Guest.
Le public était évidemment au rendez-vous pour apprécier ce moment magique avec celle qui arpente depuis 1980 les plus grandes scènes du monde.
Dream City 2017 a pris fin en apothéose, le soir du dimanche 8 octobre pour nous donner rendez-vous dans deux ans, toujours dans la mythique et très authentique Médina de Tunis pour encore plus de folie artistique. Vivement la prochaine édition !
Fawz BEN ALI