Zoom sur un événement

Retour sur La 3ème édition de la « Nuit des idées » :L'imagination au pouvoir

Souvenez-vous ! La première édition de la «nuit des idées » s’est déroulée en janvier 2016 à Paris, où 4000 personnes ont répondu présent sur les Quai d’Orsay ; un évènement qui a connu un front succès en présence de plusieurs intervenants français et étrangers pour évoquer le monde de demain.

La deuxième édition de la Nuit des idées a été lancée par M. Jean-Marc Ayrault, ministre des Affaires étrangères et son homologue allemand M. Frank-Walter Steinmeier, organisée et coordonnée par l’Institut français et a été accueillie dans une centaine de lieux dans le monde, grâce au concours du réseau culturel français à l’étranger (Instituts français, alliances françaises et services de coopération et d’action culturelle des ambassades).


Des manifestations  en France mais aussi  dans 51 autre pays ; de nombreux lieux de culture pour une soirée intitulée « Un monde commun » et ceci lors d’une date unique le 26 Janvier 2017, de son ouverture à Tokyo jusqu’à sa clôture à Los Angeles en passant par les 4 coins du globe. 180 000 personnes se sont déplacées pour fêter la pensée et 7 millions d’internautes ont pu suivre ces conférences grâce à de nombreuses retransmissions en direct sur Internet.

Parmi ces pays la Tunisie a répondu présente, plus de 4000 Personnes ont assisté à cette manifestation qui s’est déroulée à l’institut français de Tunisie et simultanément dans les relais culturels à Sousse et Sfax.


En ce qui concerne la troisième édition, elle s’est déroulée cette année en Tunisie le 25 Janvier 2018 le thème proposé est "L’imagination au pouvoir" qui n’est autre qu’un slogan des étudiants manifestants de Mai 68.

Du poétique au politique, du scientifique à l’artistique, du littéraire au visuel, comment sonder et relancer l’actualité de l’imagination ?

La "Nuit des idées" 2018  a été accueillie, cette année encore, à l’Institut français de Tunisie, mais aussi à la « maison de France » de Sfax, l'Institut français de Sousse mais également dans différents lieux partenaires qui se saisissent de l’esprit de la manifestation : le lycée Gustave Flaubert, l'université Esprit, le centre de co-Working Cogite et la Mairie de Tunis.


Une soixantaine d’intervenants tunisiens et étrangers ont débattu dans des formats à géométries variables de tables-rondes, performances artistiques et projections de sujets variés.

 A Tunis l’IFT a décliné les échanges et les interventions autour de quatre grands axes :

 Utopies et révolutions.

 Les artistes au pouvoir.

 Utopies réalistes et engagement citoyen.

 Les futurs numériques et l’innovation.

Les programmes ont été riches et variés selon l’endroit où ils se sont déroulés,  on prendra l’exemple de l’IFT (Institut Français de Tunis) :

Tout au long de la soirée, des documentaires, performances et débats ont été au centre d’une réflexion interactive intellectuelle et artistique pour la Tunisie d’aujourd’hui, Jaye, artiste graffeurs franco tunisien, était présent et a dessiné une  fresque  sur le hall qui reprenne une citation d’Albert Einstein « L’imaginaire est plus important que le savoir » afin de « mettre dans le bain » les intervenants à l’événement.


La parallèle est faite entre la révolution Tunisienne et les évènements Mai 68  ceci étant dans l’esprit contestataire des jeunes contre le pouvoir établi et l’aspiration vers un monde nouveau avec comme slogan « soyons réalistes, demandons l’impossible » l’historienne Kmar Bendana, qui a expliqué que c’est grâce à la jeunesse éduquée qui est remplie d’espoir pour une Tunisie Libre et démocrate et la mobilisation de toutes les régions .


Le Danseur Chorégraphe « Rochdi Belgasmi » a aussi répondu présent en interprétant une partie de son spectacle « Oueld Jellaba »

Naziha Mestaoui , architecte , élément incontournable dans l’art digital et inventrice du Videomapping au croisement de l’espace et l’image., grâce à son imagination et à sa créativité place la question de la nature au cœur des enjeux culturels, elle a pu mettre en scène des solutions au service de la nature et de l’écologie.


Plus de cent intervenants ont répondu à l’appel dans de différents lieux, parmi eux nous pouvons citer: Felwin Sarr, Béchir Garbouj, Med Ridha Bougherra, Monia Lachheb, Ouassila Saadia, Chloé Moglia, Rochdi Belgasmi, Thierry Collet, Rim Ka, Kamel Jendoubi ;ancien ministre chargé des Relations avec les institutions constitutionnelles et la société civile puis en charge des Droits de l’Homme, Mohamed Salah Bettaieb, Martin Hirsch, Aurélie Charon… Il s’agit de chercheurs, intellectuels, artistes, écrivains mais également de représentants actifs de la jeunesse et de la société civile, des performers, des photographes et vidéastes et des acteurs du numérique et de l’innovation.

Crédits photos : Skander Klila

Narjess Snoussi