Coup de cœur

Retour sur l'univers du jeune réalisateur Zied Litayem !

C’est autour d’un café que nous avons rencontré notre coup de cœur : Zied Litayem, un jeune réalisateur qui a su se distinguer dans le monde du cinéma grâce à son travail.

Il demeure incognito pour certains mais pas pour d’autres. Ses oeuvres, notamment les clips réalisés avec Manel Amara, Imène Chérif, Asma Ben Ahmed et Asma Othmani ou encore le sitcom « ElHajema » pour le mois de Ramadan ont connu un succès fulgurant.

Ayant vécu une enfance assez mouvementée, il s’est forgé un fort caractère, ce qui a été sa clef de succès pour gravir les échelons.

Depuis son plus jeune âge, Zied était aussi passionné par le football mais une blessure l’a contraint à abandonner sa vocation: c’est de là qu’il a commencé à se poser des questions. Il s’est donc dédié à la photo ; un monde qui le fascinait enfant.


C’est à 13 ans que le réalisateur a découvert l’univers du cinéma. Il a eu le sens de l’observation, de l’analyse et une certaine discrétion.

Ayant toujours eu une vision divergente, il perçoit le monde d’un volet artistique et créatif. Il nous confia qu’il passait énormément de temps avec sa grand-mère qui l’a élevé, une personne chère à ses yeux et une de ses principales sources d’inspirations et d’encouragements.


A l’obtention de son baccalauréat, il voulait partir à Alba : Université De Balamand - Académie Libanaise des Beaux-Arts à Beirut, mais des obstacles l’en ont empêché. Il a donc décidé d’intégrer l’Institut Supérieur des Arts et Multimédia de Manouba (ISAMM).*

Après avoir sa licence en étant major de promotion en écriture et réalisation cinématographique, Zied a entamé son Mastère en production cinématographique, puis grâce à sa persévérance et l’aide de sa famille, son souhait a été exhaussé. Il est finalement parti à Beirut afin de poursuivre ses ambitions.

 

Suite à l’obtention de son diplôme, le réalisateur a décidé de revenir à son pays natal. A son retour, il s’est aperçu que la culture underground s’est répandue en Tunisie. Il a donc eu l’idée d’apporter une touche novatrice dans la réalisation des clips musicaux.

Zied Litayem a eu la chance de travailler sur des projets qui l’ont beaucoup marqué comme « Egleb Mandhrek » ou encore le clip de « Ghneya Lik » qui a attiré l’attention de Kharabeesh Dubaï, une plateforme spécialisée dans l’underground de renommée internationale.

Bien qu’il ait choisi de travailler sur des projets dont il n’était pas très convaincu, il nous a confié que ceux-ci lui ont permis de rester actif.

En 2015, il réalisa une série documentaire intitulée « Yed Wahda » ce fut l’une de ses meilleures expériences.

 

Après avoir réalisé School 1, il dévia professionnellement, car il estimait qu’il pouvait mieux exploiter ses aptitudes et mettre en pratique les études qu’il a entreprises. C'est à ce moment, qu’il s’est consacré à la réalisation de clips et de publicités.

C’est en 2017, qu’il réalisa son propre sitcom « El Hajema » au mois de ramadan avec Wajiha Jendoubi, Rym Hamrouni, Samah Sankari, Peeka et Slim Achour. Ce fut une de ses plus grandes réussites. Une production dont il est satisfait et fier. C’est le travail qui lui ressemble le plus.

 

D’après lui, la scène cinématographique en Tunisie jouit d’un avenir assez prometteur malgré plusieurs contraintes.

Avec du recul, il s’est rendu compte que le terrain était assez défavorable dans l’environnement de la production dû au manque de moyens et que certains artistes tunisiens dévalorisaient le métier de réalisation et la puissance de la photo. Si la situation persiste, les élites continueront à partir à l’étranger ce qui est une perte énorme pour le pays.

Néanmoins, il voit nettement une nouvelle vague rebelle dans les idées avec les jeunes artistes qui sont en train de donner une nouvelle vie au cinéma tunisien. D’après lui, il faut exploiter davantage le patrimoine tunisien, avec son histoire très riche et l’embellir sur le plan artistique.

Il pense que nous avons une culture somptueuse avec laquelle il est possible d’élaborer plusieurs œuvres tant dans le domaine cinématographique que dans d’autres domaines.

Il veut instaurer en effet, une nouvelle culture en enrichissant nos chaînes télé par des réalisations étalées sur toute l’année.

Ses conseils pour vous, chers lecteurs :

Si vous êtes convaincus de votre idée, ne laissez jamais personne vous décourager ! Persévérez et travaillez dessus.

Prenez toujours les choses du bon côté, car si vous aimez vraiment ce que vous faîtes, vous ne pouvez que réussir.

Crédits photos : Ahmed Bounina

Narjes Snoussi