Zoom sur un événement

Retour sur Carthage Dance : Les Journées Chorégraphiques de Carthage

La nouvelle édition des journées chorégraphiques de Carthage ‘Carthage Dance’ s’est tenue du 14 au 20 juin 2019.Cette nouvelle édition a mis la lumière sur les talents en herbe du monde de la danse et de la chorégraphie en Tunisie et à l’étranger.

La deuxième édition du festival est basée sur trois axes : programmation, formation et transmission.

L’œuvre classique de Pyotr Ilyich Tchaikovsky ‘Le lac des cygnes' du répertoire du ballet russe qui a été  réadaptée par Radhouane El Meddeb, l’enfant prodige de la scène chorégraphique tunisienne, a été choisie comme spectacle de clôture et vue par certains comme le spectacle phare et la lance de fer pour cette édition.


Le signature choisie pour l’année 2019  est ‘Pas de danse sans dignité des corps’ est une phrase qui met en valeur certainement le corps mais pas que ; la dignité de l’homme dans une Tunisie post-révolutionnaire et où la scène culturelle est en éruption continue.

Le festival a accueilli des troupes de danse et chorégraphie venues de plusieurs pays à savoir, l’Algérie, le Maroc, les territoires Palestiniens, le Liban, le Togo, l’Egypte, et la Syrie, donnant ainsi accès au public d’élargir leurs perspectives et de découvrir des œuvres venues d’autres cultures.

La majorité des spectacles ont eu lieu à la Cité de la Culture de Tunis et dans plusieurs espaces ouverts à Tunis comme Bab Bhar, histoire de vulgariser cet art et familiariser monsieur tout le monde à des performances qui exposent le corps dans tous ses états, parmi ces spectacles on compte Les Quatre Saisons d’Emilio Calcanio, Sept Âmes de Bahri Ben Yahmed, Al Amal de Syhem Belkhodja et Mémoire Brisée de Mourad Dridi.


La deuxième édition est dédiée aux jeunes danseurs et chorégraphes tunisiens ; ces jeunes artistes ont pu profiter de la notoriété du festival pour exposer leurs projets et créations ; parmi ces jeunes artistes on peut citer l’œuvre Apple power d’Oumeima  Mannai, Chawchra  de Selim Ben Safia, Rakch d’Ahmed Khamis.

De l’autre côté de la scène, on trouve une équipe de travail exclusivement féminine, un staff professionnel tenace qui travaille d’arrache-pied pour assurer une édition réussie.

Mis à part les performances qui enchantaient le public pendant quatre jours, il y a eu des  ateliers et des conférences pour les professionnels du domaine et les fans de cet art principalement au 4éme art. Parmi les sujets et thématiques traités on peut citer le rôle de la danse  contemporaine  dans  la   société moderne principalement dans la région du Moyen-Orient et de l'Afrique du nord….


L'équipe du festival de danse de Ramallah était présente durant ces journée. Le festival de Rammalah  est connu pour avoir invité des danseurs et chorégraphes tunisiens pendant plusieurs années comme Nawel Skandrani... ; d’où une nouvelle initiative a vu le jour, ’Palestine Focus’( pendant les Journées chorégraphiques de Carthage ) et ‘Tunisia Focus’ ( pendant le festival de danse de Rammalah), un programme qui permettra d’approfondir et développer la coopération Tuniso-Palestinienne dans l’art de la danse.

Revenant aux ateliers, des grands noms de danses ont assuré et coaché plus de soixante danseurs et participants comme Chantal Loïal, Nina Nagri et aussi des compagnies : Akram Khan Cie, Shifts Cie.


Le spectacle de la clôture était la cerise sur le gâteau pour cette édition, une performance raffinée qui a envoûté le public par la beauté de la musique et des scènes. Une première dans le monde arabe, cette version est interprétée par le Ballet de l’Opéra national du Rhin et chorégraphiée par l’artiste tunisien Radhouane Meddeb.

Malgré les défaillances, le festival Carthage dance reste un événement unique qui devrait d'un côté se développer et sortir de la capitale pour  dénicher de nouveaux talents dans les régions et faire découvrir cet  art  aux tunisiens d'un autre côté.

Oussema Ben Mahmoud