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L'apprentissage en ligne: Sonne-t-il la fin des cours en classe ?

Partout dans le monde, les établissements scolaires y compris en Tunisie se sont tournés vers le e-learning pour continuer à suivre leurs élèves et diriger leur progression à travers des plateformes en ligne ou via des canaux de médias classiques comme la télévision ou la radio…une alternative pour remplacer les cours dans les écoles suspendus pour faire face à la propagation du Covid-19.

Très répandus depuis les années 80, dans certains pays, notamment l’Australie, le Canada et les Etats-Unis, la formation à distance gagne de plus en plus de terrain ces dix dernières années, surtout avec l’apparition des réseaux sociaux et des plateformes digitales : Les MOOC, TEDx, Khan Academy, Youtube, mais aussi des universités numériques : France Université Numérique, Open Universities Australia, l'université virtuelle de Tunis….

Selon l’association de défense juridique de l'école à domicile, les U.S.A, comptent 2.5 millions d’élèves scolarisés à domicile, le nombre d'élèves varie selon l’état (La Californie, l’Utah, et La Floride se positionnent en tête du classement), leurs voisins du nord sont nombreux à opter pour ce genre d’éducation (60.000 de canadiens) et pas moins de 100.000 sud-africains suivent chaque année des cours à la maison.

Beaucoup de parents sont de plus en plus motivés à prendre en charge eux-mêmes l’instruction de leurs enfants pour plusieurs raisons.


Les majeurs motifs sont liés à des facteurs pédagogique (supériorité de l’éducation à la maison; point de vue confort et disponibilité des moyens), religieux (surtout auprès des communautés religieuses en Amériques du Nord comme les mormons, les juifs orthodoxes…).

Le facteur psychologique est vu par certain comme un élément clé par les minorités raciales et surtout par les plus soucieux du bien-être de leurs enfants cherchant ainsi à créer une atmosphère plus sainte et plus équilibrée pour s’instruire (presque un tiers des personnes interrogés disent qu’ils ont fait ce choix par crainte de certains fléaux vus comme des failles permanentes de l’environnement) 

Dans le cas australien, la majorité des élèves qui suivent des cous à distances viennent de communes et villages reculés.

La crise sanitaire liée à la pandémie du Coronavirus, nous a montré l’importance de l’e-learning dans la vie de beaucoup de gens.

Certains pays sont avant-gardistes dans ce domaine de télé-éducations. Aux Etats-Unis, au Canada, et en Egypte par exemple on a vu naître des chaines de télévisions appelé ‘educaional televison’, ces réseaux sont dédiés à donner des cours à distance tout au long de la journée pour la population entière.


Une expérience adaptée par la télévision nationale tunisienne, qui vient de lancer une troisième chaîne baptisée Watania Educative, et qui assistera les élèves tunisiens dans la révision de leurs cours.

Les écoles et universités en Tunisie ont abordé la question avec des approches qui varient selon les moyens et les sources disponibles (espaces numériques de travail, des plates-formes, ou des cours sous formes de fichiers téléchargeables).

Nombreux sont ceux qui ont répondus présents, parmi ces établissement scolaires on peut citer l’écoles américaine de Tunis ( ACST), l’université internationale de Carthage, les écoles française en Tunisie et quelques université tunisiennes.

Malgré le taux de pénétration assez élevé de l’internet en Tunisie, la salle de classe virtuelle est encore méconnue pour beaucoup d’universités ou d’écoles en Tunisie notamment dans le secteur public.

Pour conclure, le corps enseignant en Tunisie a dû surmonter une surcharge des taches impliquées par le passage en ligne ce qui a affecté directement le volet pédagogique et relationnel entre le professeur et ses élèves sans oublier le prix de la logistique de la formation en ligne dans notre pays, car la Tunisie est encore peu préparée à cette transition brusque et qui peut se faire au détriment des élèves les plus désavantagés.

Oussema Ben Mahmoud