Retour sur event : Night in Tunisia création musicale originale de Yacine Boularès
« Night in Tunisia», création musicale originale de Yacine Boularès coproduite par Le Théâtre de L’Opéra de Tunis et Scoop Organisation a été révélée en avant-première mondiale et enregistrée lors d‘un concert ce samedi 30 janvier 2021 au Théâtre de l’Opéra de Tunis à la cité de la Culture.
Ce concert inédit à presque huis clos, a été organisé par les coproducteurs de la création musicale « Night in Tunisia », le Théâtre de L’Opéra de Tunis et Scoop Organisation afin de la présenter, indirectement, au public ; toujours interdit des salles de spectacles en respect des mesures sanitaires restrictives liées à la lutte contre la pandémie de Covid-19.
Une audience réduite à des professionnels a néanmoins eu le privilège d'assister à cette session live qui a donné lieu à l’enregistrement des 9 titres inédits et recréés à l‘occasion et d’un reportage photo et vidéo.
Les organisateurs tiennent ainsi malgré la crise sanitaire à ne pas abandonner leur mission première : faire exister le spectacle vivant en offrant la scène aux artistes, diffuser l'art au public même en différé.
L’idée de ce spectacle est, en effet, partie d’un besoin de retrouver la scène et de célébrer la vie à travers une création musicale qui se situe à la croisée des chemins du jazz, menant tous à la Tunisie. Sur scène, le saxophoniste et compositeur Yacine Boularès était accompagné de Omar El Ouaer au piano, Hédi Fahem à la guitare et au Wtar, Youssef Soltana à la batterie, Jihed Bedoui à la basse, Lotfi Soua à la percussion, de Nessrine Jabeur (chant et paroles) avec pour invité exceptionnel le rappeur Medhi WMD.
Enfin réunis sur scène, les artistes privés de leur public durant plusieurs mois, ne manquaient pas de le porter aux cœurs et ont commencé à jouer pour tous les absents avec générosité et joie incarnée, malgré les contraintes respectées des gestes barrières.
Un voyage en neuf escales, 9 titres inédits et réécrits par le compositeur Yacine Boularès dans des versions puissantes, vivantes et animées de l‘énergie des retrouvailles : retrouver la scène, retrouver la chaleur des salles de spectacles, le partage et la joie d’une musique vivante et ressuscitée.
Car le projet est également celui de ressusciter le mythe de « Night in Tunisia » en lui restituant son identité propre : un mélange magique aux influences orientalo-andalouses, africaines, jazz soul, stambeli, mezwed et rap...Toutes les couleurs de la Tunisie éternelle et vivante.
La balance calée pour l'enregistrement de la bande son et les réglages ajustés, le voyage est engagé, sans la chaleur du public, mais avec l’impatience de le retrouver. Le concert commence avec AMIRI ARI, un hymne à la joie amazigh qui plonge aux sources de la tunisianité questionne la fusion des genres dans une harmonie évidente. Un retour aux sources qui colore le jazz de sa propre africanité : amazigh libre et heureuse.
L’Alchimie du groupe donnant sens aux solos virtuoses de chacun des membres s’est poursuivi le long du voyage poétique d’une heure et demi de jazz. Les fusions imperceptibles ont donné corps à une mosaïque formant le son Tunisie. De l'Orient de NÜBA à DENYA pour atterrir dans la féerie de SOUL MAKOSSA, fervent hommage à Manu Dibango. Pour une inédite « Night in Tunisia » le rappeur Mehdi WMD a coloré de ses mots une Tunisie rêvée en duo avec la voix unique de Nesrine Jabeur.
Durant une heure et demi, c’est toute l’histoire d’un pays tendre comme une musique de nuit riche et incandescent de ses mystères et ses secrets... LELLA, YAKDELLALI, YALLIL et un final sous forme d’une interrogation poétique qui ne prend corps et sens que sur cette terre indécise capricieuse et pleine de promesse …
ZAAMA Zamaa ?
Peut-être la promesse d’un rendez-vous prochain avec ce public tant désiré sans fausse conclusion mais avec la sensation d‘arriver à bon port. En attendant des jours meilleurs “Night in Tunisia” est un moment d'espoir qui promet de meilleurs lendemains.