PRIX DE LA FONDATION RAMBOURG POUR L’ART CONTEMPORAIN 2020:
LES LAURÉATS
Pour sa troisième édition, le Prix de la Fondation Rambourg a récompensé Aicha Snoussi, lauréate du premier prix, Mouna Karray, lauréate du deuxième prix et Othman Selmi, mention spéciale du jury.
Le premier prix est une dotation de 50 000 DT, le deuxième prix une dotation de 20 000 DT et le prix de la mention spéciale de 10 000 DT.
Pour cette édition, la Fondation Rambourg a décidé de concentrer son périmètre au champ de l’art contemporain. Le prix vise désormais à consacrer des parcours d’artistes et d'agir pour eux comme un accélérateur, qu'ils soient Tunisiens ou étrangers liés à notre pays par leur lieu de résidence ou par le contenu de leur travail.
Sous la présidence de Elisabeth Krief, le jury composé d’historiens de l’art, de galeristes, de commissaires, de critiques, de collectionneurs et de directeurs d’institutions tunisiens et étrangers a reçu, analysé et choisi parmi une sélection de 70 candidatures. Le concours était de très haut niveau, révélant le très grand potentiel de créativité de la scène tunisienne. Le jury a longuement débattu pour trouver les deux lauréats de cette édition.
Créé en 2015 pour récompenser les créateurs tunisiens et les accompagner dans la production d'un projet innovant dans les arts et la culture, ce prix décerné par la Fondation Rambourg, compte parmi l’un des seuls prix indépendants en Tunisie. Avec plus de 400 candidats et 14 lauréats à ce jour, le prix œuvre à la reconnaissance tunisienne et internationale des artistes et des créateurs.
LAURÉATS DE LA TROISIÈME ÉDITION DU PRIX DE LA FONDATION RAMBOURG
Les prix sont décernés à :
Premier prix :
Aicha Snoussi, “Underwater”
Née en 1989, à Tunis. Vit et travaille à Paris. Aïcha Snoussi est diplômée de l’Institut Supérieur des Beaux-arts de Tunis et de l’Université de la Sorbonne. Aicha Snoussi entretient un rapport physique au dessin, filant la métaphore chirurgicale lorsqu’il s’agit de décrire sa pratique artistique. Dans ce cadre, le processus de création devient une expérience où les normes sociétales ancrées se défont, laissant derrière elles la possibilité de repenser de nouvelles perspectives. Quel que soit le thème abordé, les créations d’Aicha Snoussi prennent naissance à travers un support, se transformant en œuvres que l’auteure a à cœur de désacraliser en les rendant physiquement accessibles au public.
Deuxième prix :
Mouna Karray, “Les patrons de Ferdousse”
Mouna Karray est née en 1970 à Sfax , elle a étudié la médiation culturelle à Tunis avant de déménager à Tokyo pour terminer un master spécialisé en photographie à Tokyo Polytechnic University, Faculty of Arts en 2002. Actuellement, elle vit et travaille entre Paris et Tunis. Karray fusionne les thèmes socio-politiques avec son expérience personnelle pour explorer les constructions de l'identité, la complexité des espaces, domestiques ou urbains, intimes ou publics, qu'elle rencontre.
Mention spéciale du jury :
Othman Selmi, Périple à travers les bars méditerranéens
Auteur, illustrateur, graphiste et directeur artistique, Othman Selmi est passé par la publicité avant de se consacrer à plein temps à sa propre création.
D’une passion pour le format de la bande dessinée a découlé une pratique artistique professionnelle du dessin. Et cette pratique s’est précisée en comprenant que la BD n’était pas limitée à la fiction et aux super-héros, mais qu’elle pouvait aussi bien se faire le récit d’une réalité historique. Après la révolution et le souffle de liberté d’expression qui l’a accompagnée, Othman Selmi s’est penché sur le cas de la Tunisie dont il dépeint la jeunesse et les revendications sous la forme de cartes postales documentaires.
Les vidéos de présentation des finalistes ainsi que leurs pitchs sont disponibles sur notre chaîne Youtube.
Communiqué de presse