Zoom sur un événement

Deux pièces emblématiques avec le soutien de Wallonie-Bruxelles aux JTC

 

 

« Traces - Discours aux Nations Africaines », texte de Felwine Sarr 


 

Tiré d’un texte écrit par Felwine Sarr, à Dakar en 2018, ce spectacle est une création d’Etienne Minoungou, acteur et metteur en scène burkinabè, établi à  Ouagadougou et à Bruxelles.

Un africain revenant d’une longue odyssée décide de s’adresser aux siens. Il les invite par une parole poétique à édifier le jour qui vient. Pour cela, il est nécessaire de procéder à une transformation de l’expérience culturelle et historique d’un continent qui a connu tous les hauts et tous les bas de la condition humaine. Pour son auteur, l’économiste, penseur et poète sénégalais Felwine Sarr, ce texte vise à «pousser l’humanité plus loin, repousser l’horizon de la lumière, désensabler les eaux vives». Il s’agit de «rouvrir le champ des possibles et dessiner une utopie africaine. » Incarné sur scène par le comédien Etienne Minoungou, accompagné du musicien Simon Winsé, cette parole initiatrice invite à une restauration du sens, à une réhabilitation du présent et à la création d’un nouveau projet de civilisation.

 Le 4 Décembre à 17h au théâtre EL HAMRA 




« Final Cut », un récit autobiographique où s’entremêlent l’histoire coloniale de la Tunisie et la chronique d’une folie familiale.  De et par Myriam Saduis.



Millimétré comme un rapport médical, tragique et comique, ce monologue-en-duo pourrait être le viatique de toute une génération.

Extrait d’entretien avec Myriam Saduis :

« ….. Dans Final cut, histoire intime et grande Histoire se trament ensemble. La colonisation française en Afrique du Nord, en Tunisie en particulier, a eu un impact direct sur mon histoire personnelle.

Il s’agit de faire apparaître à quel point les événements géopolitiques tissent l’étoffe

qui nous entoure et nous compose. Les investigations de type psychanalytique

ont généralement tendance à survaloriser la famille et à faire l’impasse sur les

déterminations historiques ; or, l’Empire est une paranoïa chimiquement pure. Il faut

précipiter l’un sur l’autre…………..

……Final Cut est un récit particulier puisqu’il s’agit de mon histoire. Il se trouve que la

rencontre de mes parents et leur amour a été l’objet d’un racisme violent et a mené ma

mère à la folie.

« Ma mère était européenne, mon père était arabe,

on entend tout de suite quelque chose, non ? » .

On entend immédiatement que rien ne sera simple. Et cette complication

est l’affaire de beaucoup de gens….. » 



Le 5 décembre à 19h au théâtre des régions à la Cité de la Culture de Tunis.