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Déclaration du Porte-Parole de l'Ambassade de France en Tunisie M. HENRI D'ARAGON


 

 

Le porte-parole de l'Ambassade de France en Tunisie, M. Henri D'Aragon, s'est exprimé aujourd'hui, jeudi 21 décembre 2023, au micro de Radio Tunis Chaîne Internationale (RTCI) au sujet  de la dernière visite de la ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, au Proche-Orient les 16 et 17 décembre et a déclaré ce qui suit :

21 décembre 2023

 

La ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, s'est rendue au Proche-Orient les 16 et 17 décembre pour rappeler l'importance d'une nouvelle trêve humanitaire : Il faut revenir à une trêve durable qui doit nous permettre d'œuvrer dès maintenant en faveur d'un cessez-le-feu humanitaire.

 

1/ L'action de la France demeure fondée sur l'initiative de paix et de sécurité du Président de la République Emmanuel Macron sur la trêve immédiate, devant mener à un cessez-le-feu pérenne, indispensable pour :

 

  1. obtenir la libération des otages ;
  2. protéger les populations civiles. Nous constatons que le bilan humain à Gaza ne cesse de s'alourdir et devient inacceptable ;
  3. apporter l'aide humanitaire suffisante ;
  4. sortir de la logique d'escalade.

 

  • C'est le message que nous passons partout, en particulier aux Nations unies où nous poursuivons nos efforts. C'est dans ce sens que nous avons voté en faveur de la résolution présentée par les EAU devant le conseil de sécurité appelant à un cessez-le-feu immédiat. Nous avons également voté en faveur de la résolution égyptienne à l'Assemblée générale appelant à un cessez-le–feu humanitaire. Nous agissons également au sein du G7 et de l'Union européenne.

2/ Nous exprimons une nouvelle fois notre extrême préoccupation face à la situation humanitaire dans la bande de Gaza.

 

  • La lecture du droit international de la France est similaire à celle du procureur de la Cour pénale internationale : empêcher l'accès de l'aide humanitaire est une violation du Droit international humanitaire.
  • Nous poursuivons notre travail humanitaire, notamment en matière d'aide médicale et d'aide alimentaire. Pour mémoire, la mobilisation de la France avait permis la levée d'un milliard d'euros lors de la conférence humanitaire de Paris pour Gaza le 9 novembre dernier.
  • Dans l'exercice de son droit de défense contre les activités terroristes du Hamas, nous appelons une nouvelle fois Israël à respecter le droit international humanitaires, afin de protéger les populations civiles.

3/ Il est également impératif de préserver et accélérer la possibilité d'un horizon politique.

 

  • La solution à deux Etats constitue la seule solution viable pour répondre au droit des Israéliens à la sécurité et aux aspirations légitimes des Palestiniens à un Etat indépendant vivant dans la paix et la sécurité aux côtés d'Israël.
  • Le droit international humanitaire interdit tout déplacement forcé de population.
  • Les prises de position visant à remettre en cause cette perspective sont inacceptables et sapent les possibilités de retour à la paix.
  • Dans ce cadre, nous rappelons la nécessité de soutenir l'Autorité palestinienne, seule représentante légitime du peuple palestinien. C'est le message que la Ministre de l'Europe et des Affaires étrangères, Catherine Colonna, a transmis à ses interlocuteurs lors de son récent déplacement dans la région.

 

4/ Nous réaffirmons notre condamnation ferme de trop nombreux cas de violences commises par des groupes de colons extrémistes à l'encontre des Palestiniens en Cisjordanie.

 

 

  • Nous condamnons les violences des colons. Ces violences illégales sur le plan du droit international doivent cesser. Il est de la responsabilité des autorités israéliennes de s'en assurer et de poursuivre leurs auteurs.
  • Comme l'a indiqué la Ministre de l'Europe et des affaires étrangères au Conseil des Affaires Etrangères du 11 décembre, la France réfléchit à l'adoption de mesures nationales à l'encontre de certains colons auteurs de violence. Nous discutons également avec nos partenaires du rôle que la communauté internationale pourrait jouer pour mettre un terme à ces actions.