Los Angeles – À la fin de l'année 2025, un nouveau musée révolutionnaire ouvrira ses portes au cœur de Los Angeles : Dataland. Initié par l'artiste numérique turco-américain Refik Anadol, cet établissement sera entièrement consacré à l'art généré par l'intelligence artificielle, témoignant de l'influence croissante de cette technologie sur le monde de la création.
Un emplacement stratégique
Dataland sera situé à proximité du Museum of Contemporary Art (MOCA), du Broad Museum et de l'Orchestre philharmonique de Los Angeles, dans un bâtiment de plus de 1 800 m² conçu par le cabinet d'architectes Gensler et Arup, une société de conseil en développement durable. Ce choix d'emplacement souligne l'engagement de l'établissement envers l'innovation et la durabilité.
Un impact environnemental réduit
Consciente des enjeux énergétiques liés au fonctionnement de l'intelligence artificielle, l'équipe de Dataland collabore avec Google pour utiliser des sources d'énergie renouvelables, évitant ainsi les combustibles fossiles. Selon un rapport de l'Agence internationale de l'énergie, la consommation d'électricité par les data centers dans le monde pourrait doubler d'ici 2026, accentuant la nécessité de solutions durables.
Une vision éthique de l'IA
Refik Anadol souhaite que Dataland mette en lumière les bénéfices de l'intelligence artificielle pour l'expression humaine. Il plaide pour une utilisation éthique de l'IA, affirmant : "Je ne pense pas que les machines doivent être les seuls créateurs. On se dirige vers un avenir horrible si on laisse les machines faire tout le travail créatif." Les premières expositions seront créées à l'aide de Large Nature Model, un outil open source intégrant des données de grandes institutions culturelles.
Sensibilisation aux questions environnementales
En alliant art, technologie et nature, Dataland vise à sensibiliser le public aux enjeux environnementaux. Pour l'instant, le musée est un établissement privé, et l'entrée sera payante, bien que Refik Anadol envisage de le transformer en institution à but non lucratif si des mécènes se manifestent.
L'art et l'intelligence artificielle : un marché en croissance
Malgré les défis du marché de l'art généré par l'IA, qui peine à décoller depuis la vente record de "Portrait d’Edmond de Belamy" en 2018, l'intérêt des collectionneurs pour ces œuvres d'un nouveau genre est en hausse. Selon une étude de Hiscox, 29 % des collectionneurs envisagent d'acheter des œuvres générées par une IA, tandis que 2 % l'ont déjà fait.
Dataland promet d'être un lieu incontournable pour les amateurs d'art, de technologie et d'écologie, captivant le public avec des œuvres qui redéfinissent les frontières de la création artistique.