Cette semaine, dans notre rubrique Tunisian Success Stories, nous mettons en lumière le parcours exceptionnel de Semia Gharbi, une figure emblématique de la lutte environnementale en Tunisie et au-delà.

Un engagement de longue date

Scientifique et éducatrice, Semia Gharbi a consacré plus de deux décennies à la protection de l’environnement. Titulaire de diplômes en biologie, géologie et sciences de l’environnement, elle a fondé en 2011 l’Association d’Éducation à l’Environnement pour les Générations Futures (AEEFG), une ONG qui collabore étroitement avec le ministère de l’Éducation pour sensibiliser les jeunes aux enjeux écologiques.

Une action déterminante contre le trafic de déchets

En 2020, Semia Gharbi a joué un rôle clé dans la révélation d’un scandale de trafic de déchets entre l’Italie et la Tunisie. Grâce à son engagement, 6 000 tonnes de déchets ménagers illégalement importés ont été renvoyées en Italie en 2022, et plus de 40 personnes impliquées dans ce trafic ont été arrêtées. Cette action a eu des répercussions importantes sur les politiques environnementales dans la région.

Une reconnaissance internationale

En avril 2025, Semia Gharbi a reçu le prestigieux Prix Goldman pour l’environnement, souvent surnommé le « Nobel vert », en reconnaissance de son combat contre le trafic de déchets et son engagement en faveur de la justice environnementale.

Une militante au service de la société civile

Au-delà de ses actions sur le terrain, Semia Gharbi est coordinatrice régionale pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord du Réseau international pour l’élimination des polluants (IPEN) et cofondatrice du Réseau Tunisie Verte, qui regroupe plus de 100 organisations environnementales tunisiennes.

 Le parcours de Semia Gharbi illustre la puissance de l’engagement citoyen et la capacité d’une personne déterminée à provoquer des changements significatifs pour l’environnement et la société