L’Organisation tunisienne pour informer le consommateur (Otic) a lancé, ce mardi, un appel au ministère du Commerce pour instaurer un plafonnement du prix de la viande d’agneau à 43 dinars le kilogramme chez les détaillants. Dans le même élan, elle appelle les consommateurs à boycotter les points de vente affichant des prix supérieurs à ce seuil.
Selon un communiqué officiel, ce tarif est jugé comme le maximum acceptable, compte tenu de la dégradation continue du pouvoir d’achat des citoyens et de la baisse constatée des coûts de production des viandes rouges. L’Otic s’inquiète d’un déséquilibre croissant, pointant du doigt des prix qui atteignent jusqu’à 55 dinars le kilo dans certaines régions du pays.
L’organisation condamne fermement les pratiques spéculatives et les situations de monopole qui accentuent la précarité des ménages tunisiens. Elle exhorte les consommateurs à privilégier les circuits de distribution encadrés, dans lesquels le prix de référence des moutons vivants est fixé à 21,900 dinars le kilo.
L’Otic met également en garde contre les achats effectués via des circuits parallèles, souvent dominés par des intermédiaires et spéculateurs qu’elle accuse de tirer profit de manière abusive au détriment du consommateur, contribuant ainsi à un climat de corruption économique.
Dans cette logique de résistance citoyenne, l’organisation annonce le lancement d’une campagne nationale de boycott visant tous les prix jugés excessifs. Les seuils de référence à respecter sont de 21,900 dinars le kilo pour les moutons vivants et de 43 dinars le kilo pour la viande d’agneau détaillée.
L’Otic invite ainsi les Tunisiens à faire preuve de responsabilité collective et à s’engager dans cette initiative économique pacifique. Elle encourage les citoyens à signaler toute infraction via ses canaux officiels et s’engage à suivre chaque alerte de manière rigoureuse. Des rapports réguliers seront publiés afin de rendre compte du respect ou non des prix plafonds sur le marché.