Artisanat

Découvrez le tissage de la soie, un savoir faire ancestral.

L'instant M vous fait découvrir le savoir faire du travail ancestral de la soie ! 

C’est dans les fins fonds de la médina de Tunis, et plus précisément à la rue Mahfoudh, que nous sommes allés à la rencontre de Lassaad El Béji, le dernier

Tisserand soyeux de Tunis. Un travail d’une extrême précision mêlant authenticité et qualité.

D’origine Andalouse, La famille El Béji est réputée pour son savoir-faire dans le travail du tissage de la soie, depuis 3 générations. Lassaad El Béji, a commencé

à travailler dès l’âge de 19 ans comme Canut (Tisserand à bras) aux côtés de son père Si Hassan El Béji, de qui il a hérité du savoir-faire paternel, jusqu’à

aujourd’hui où il est à la tête des ateliers de tissages qui se trouvent à la médina de Tunis. 




Un travail qui lui a valu le titre honorable de « Amine El Hrairia » (patron des soyeux).

Refusant de moderniser son atelier de tissage, il continue encore aujourd’hui à travailler la soie avec les techniques traditionnelles manuelles utilisant des

machines datant du début du siècle dernier comme la canetière et le métier à tisser (Noul en arabe).


Avant de se transformer en tissu, la soie arrive de chine sous forme d’écheveaux (Khasla en arabe), qui seront teints à la couleur désirée ; et c’est à partir de

ces écheveaux que le fil de tissage est extrait pour être ensuite embobiné sous forme de cannettes (Kanout en arabe) par le biais d’une machine appelée Canetière ;

et c’est là que le fil de soie donnera naissance au tissu après le passage dans le métier à tisser.

Une fois sortis des ateliers, les tissus sont très demandés pour la confection des habits traditionnels propre à chaque région de Tunisie (Zarzis, Mehdia,

Sousse, Tunis...) comme le hrem, la mharma, la jebba, ou bien le Sefsari...des tissus d’une qualité qui se fait de plus en plus rare.


Le métier de canut est de nos jours un métier menacé de disparaître ! s’inquiète Lassaad El béji, et c’est à cause de plusieurs facteurs notamment, le prix de la

soie qui ne cesse d’augmenter, la prolifération des ateliers de tissage mécanique et de la rareté des ouvriers tisserands.


Les produits issus de la soie restent aujourd’hui très prisés en Tunisie, mais avec la crise qui touche ce secteur, l’état devrait peut-être commencer à s’inquiéter pour ces métiers qui font la fierté de l’artisanat tunisien.

Nous vous invitons à découvrir le temple du tissage de la soie situé au 16, rue Mahfoudh la Medina de Tunis.

Téléphone : (+216) 53 928 662

 

                                                                                       F.A