Artisanat

Histoire et tradition : A la découverte de l'habit traditionnel de Nabeul !

Le mode d'habillement constitue l'un des traits distinctifs de la personnalité de l'homme. Il fait également partie intégrante des spécificités inhérentes à son identité et à la civilisation dont il se prévaut. Autant par sa diversité, que par son raffinement, le costume traditionnel tunisien témoigne de la richesse et de la valeur inestimable du patrimoine culturel et civilisationnel de ce pays à l’histoire plusieurs fois millénaire, qu'est la Tunisie.

Chaque semaine, l'Instant M vous fera découvrir les habits traditionnels de différentes régions de la Tunisie. Cette fois-ci direction Nabeul, Hammamet, une ville qui compte parmi les régions du pays qui se distinguent par l’originalité et la diversité de ses costumes traditionnels, surtout féminins. Ces costumes sont richement brodés et exécutés avec une grande adresse et un goût très raffiné.

Le costume traditionnel de la femme de la ville de Hammamet est très diversifié et il a plusieurs origines : romaine, arabe, andalouse, turque…

La femme porte la Qmejja, le Kadrun, la grande Qmejja, la Jebba Matrouza, la Jebba Mouchetée, la Jebba Noire, la Farmla…

Le costume de la mariée est toujours brodé, lors de la cérémonie, la femme porte la blouse (Kadrun) brodée, ajustée par un foulard (Fouta) en soie rayée rouge et jaune, drapé à la taille en guise de ceinture. Elle porte au dessus un gilet (Qmejja bel Houachi) orné de rubans et se couvre la tête d’une coiffe (Taaguiya) brodée avec aigrette au milieu.


Pour les bijoux, la femme porte :

La Dendana : 4 chainettes finissant en forme de poissons, croissants et mains
La Tlila : des colliers qui serrent le cou
Le Skhab : un collier de pate d’ambre parfumé
La Rihana : un collier
Le Hjer de poitrine
La Charka : un collier composé de deux chaines auxquelles sont fixés de sequin, des mains, des étoiles, une série de petits cylindres  en or et quannota émaillé qui descendent sur la poitrine
Les bracelets d’or
La khajla
Le khelkhal

Du côté des hommes, les habits les plus courants étaient la «jebba» (sorte de tunique ample à manches courtes s'arrêtant aux coudes), le burnous. le «kadroun» (habit en laine à longues manches), la «kachabya» (man­teau en laine sans manches, muni d'un capuchon), la «kobbaya» le «badiya» (gilet simple). le «min­tane» (gilet à manches). la blouse fermée, la «kachta» (turban porté principalement par les hommes du culte), la «chéchia» (bonnet en tricot foulé, de forme ronde) et la «balgha» (sorte de babouche).

La confection de ces beaux habits, dont la plupart étaient richement brodés et ornés de des­sins exécutés avec une grande adresse et un goùt des plus raffi­nés, avait favorisé l'émergence de multiples métiers féminins, plus lucratifs les uns que les autres et dont les produits étaient recher­ chés pour leur qualité et leur cachet local original. Le traçage des dessins, la broderie et l'ornementation des cols, des bouts des manches et des bordures inférieures des habits, étaient les principaux travaux exécutés res­pectivement par la «rachama».