Mohamed Mrad est né le 15 septembre 1990 à Tunis. Après des études à l’Institut des hautes études commerciales de Carthage (IHEC), il se fait connaître au cinéma en 2012. On le voit dans deux premiers films marquants : L’Enfant du soleil de Taïeb Louhichi (où il incarne “Fafou”) et Fausse note de Majdi Smiri. Ces débuts réussis lui ouvrent les portes des tournages. En 2013, il débute à la télévision avec le feuilleton Layem (Khaled Barsaoui), où il joue un mauvais garçon du nom de Skander. Cette même année, il obtient sa licence en management à l’IHEC Carthage. Sa notoriété grandit ensuite grâce à la série Naouret El Hawa (2014–2015) de Madih Belaïd, dans laquelle il interprète le rôle principal de Mahdi Ben Salem. Déjà en décembre 2014, son image apparaît en couverture du magazine tunisien Tunivisions, signe de son succès grandissant auprès du public.
Carrière cinématographique
Mohamed Mrad enchaîne plusieurs rôles au cinéma et collabore avec des réalisateurs tunisiens de premier plan. Sa filmographie comporte notamment :
- 2012 : L’Enfant du soleil (Taïeb Louhichi) – rôle de Fafou.
- 2012 : Fausse note (Majdi Smiri).
- 2015 : Dicta Shot (Mokhtar Ladjimi).
- 2016 : Woh ! (Ismahane Lahmar) – Selim.
- 2021 : Take My Breath (Nada Mezni Hafaiedh) – film thriller sélectionné par la Tunisie pour l’Oscar du meilleur film international (97? cérémonie).
- 2021 : Dabbous El Ghoul (court-métrage).
- 2024 : Jad (Jamil Najjar) – rôle principal (drame social).
- 2024 : El Hana Ell? Ana F?h (film).
- 2025 : Al Mashr?? X (film).
- 2025 : Restart (film).
Ces longs-métrages lui permettent de montrer son registre dramatique. En particulier, son interprétation dans Jad (de Jamil Najjar) a été saluée pour son intensité et sa sincérité.
Carrière télévisuelle
En parallèle du cinéma, Mohamed Mrad mène une carrière très active à la télévision. Il apparaît dans de nombreuses séries tunisiennes et maghrébines, souvent dans des rôles principaux ou récurrents. Ses principaux rôles télévisés incluent :
- 2013 : Layem (série tunisienne, Khaled Barsaoui) – Skander.
- 2014 : Talaa Wala Habet (Majdi Smiri) – Youri.
- 2014–2015 : Naouret El Hawa (Madih Belaid) – Mahdi Ben Salem.
- 2015 : Bolice 2.0 (Majdi Smiri, épisode 6) – Mohannad (invité d’honneur).
- 2015 & 2017 : Sultan Achour 10 (Djaffar Gacem) – Djawed.
- 2016 : Al Akaber (Madih Belaid) – Mohamed Al Othmani.
- 2016–2017 : Flashback (Mourad Ben Cheikh) – Walid.
- 2018 : Tej El Hadhra (Sami Fehri) – Kassem.
- 2019 : L’Affaire 460 (Majdi Smiri) – Youssef Ismaïl.
- 2019–2021 : Machair (Muhammet Gök) – Mourad.
- 2023–2024 : Fallujah (Saoussen Jemni) – Abdelkader « Kader » Yahiaoui.
- 2025 : El Fetna (Saoussen Jemni) – Taha Sallemi.
Ces rôles lui offrent une visibilité constante, notamment en prime time durant le Ramadan (par exemple Tej El Hadhra, Machair, Fallujah). Il a su alterner comédie (sitcom Sultan Achour 10) et drame, ce qui illustre la diversité de son jeu.
Distinctions et récompenses
Jusqu’en 2025, Mohamed Mrad remporte plusieurs reconnaissances officielles. La plus notable est le Prix du Meilleur Acteur remporté lors de la 6? édition du Festival du Film Arabe de Casablanca (juin 2025) pour son rôle dans Jad de Jamil Najjar. Ce festival prestigieux couronne la qualité de son interprétation et son engagement dans des rôles à portée sociale. Par ailleurs, en 2015 il avait atteint la demi-finale du concours télévisé Arab Casting au Caire, ce qui avait mis en lumière son talent en Tunisie et au-delà.
Notoriété et image publique
Mohamed Mrad est perçu comme un acteur « belle gueule » et ambitieux. La presse tunisienne le décrit en 2015 comme un « jeune comédien tunisien ambitieux » doté d’une « belle gueule de cinéma ». Ses apparitions médiatiques et ses interviews soulignent sa simplicité et son sérieux. Par exemple, dans une interview en 2020 il confiait que, jeune enfant, il rêvait « devenir chauffeur de taxi », avant de connaître la célébrité. Son jeu d’acteur est souvent salué pour son intensité et son authenticité : dans Jad, la critique a noté que son interprétation était « sobre, habitée et profondément humaine ».
Sur le plan social, il jouit d’une large audience. En couverture de magazines people dès 2014, il compte des centaines de milliers de followers sur les réseaux sociaux. Mohamed Mrad apparaît également comme un visage familier de la télévision tunisienne, invité sur des plateaux d’actualité et de divertissement. Cette visibilité soutient sa notoriété tout en lui permettant de choisir des rôles variés.
En somme, Mohamed Mrad s’impose en une dizaine d’années comme l’une des jeunes figures majeures du cinéma tunisien, à la fois grâce à des rôles populaires à la télévision et à des performances au cinéma saluées par la critique. Son parcours jusqu’en 2025 témoigne d’un renouvellement de la scène artistique tunisienne.
Engagement humanitaire : une solidarité active pour Gaza
En août 2025, Mohamed Mrad a annoncé sa participation à la Flottille mondiale pour briser le blocus de Gaza. Ce mouvement civil international vise à dénoncer le siège imposé à Gaza depuis plus de 17 ans et à apporter une aide humanitaire directe aux populations palestiniennes. L'acteur tunisien a exprimé son soutien en qualifiant le blocus de « crime continu » contre Gaza.
Dans une interview, il a souligné l'importance de ce geste symbolique, affirmant : « Nous comptons sur vous pour soutenir ce mouvement et pour nous donner de la visibilité ». Cette initiative s'inscrit dans une mobilisation croissante de la société civile tunisienne en faveur des droits du peuple palestinien.
La participation de Mohamed Mrad à cette flottille témoigne de son engagement au-delà de la scène artistique, utilisant sa notoriété pour sensibiliser l'opinion publique aux injustices subies par les Palestiniens.