Coaching / Bien-être

Tabac: les conseils pour arrêter

Le tabac tue plus de huit millions d'usagers tous les ans, selon les statistiques de l'OMS. S'y ajoutent 1,2 million de morts du tabagisme passif.

Le tabagisme reste un des premières causes de mortalité évitable dans le monde.

 Il peut-être la cause de multiples cancers (poumon, gorge, bouche, lèvres, pancréas, reins, vessie, utérus, œsophage), mais également de maladies cardiovasculaires (infarctus du myocarde, accidents vasculaires cérébraux, artérite des membres inférieurs, anévrismes, hypertension artérielle.

D’autres pathologies ont un lien ou sont aggravées par le tabagisme : les gastrites, les ulcères gastro-duodénaux, le diabète de type II, l’hypercholestérolémie, l’hypertriglycéridémie, l’eczéma, le psoriasis, le lupus, les infections ORL (nez - gorge - oreilles) et dentaires, la cataracte et la DMLA (Dégénérescence Maculaire Liée à l’Age) pouvant aboutir à la cécité. Sans oublier la parodontite, maladie des gencives qui provoque le déchaussement et la perte des dents.


Le nombre de fumeurs a régulièrement baissé ces dernières années, mais les efforts pour lutter contre le tabagisme doivent se poursuivre face à l'activisme de l'industrie du tabac.

Voici quelques conseils qui pourront vous aider, vous aussi, à mettre un terme à cette dépendance.


Passer à la cigarette électronique

Le chercheur Matthew Carpenter a étudié les cigarettes électroniques en termes d’utilisation, de comportement et de consommation de nicotine. Selon les résultats, les personnes qui vapotaient, fumaient en moyenne 37% de cigarettes en moins que les fumeurs du groupe témoin et étaient plus susceptibles d’arrêter définitivement.

 "Les cigarettes combustibles représentent la forme la plus nocive d'administration de nicotine et la distribution alternative de nicotine par le biais de la cigarette électronique pourrait réduire considérablement les risques de cancers et autres maladies pour les fumeurs", a déclaré Matthew Carpenter.


S’appuyer sur les substituts nicotiniques

Une synthèse de plus de cent études a démontré que ces substituts nicotiniques seraient efficaces. Patchs, gommes, pastilles, chewing-gum ou encore inhaleurs permettent de soulager les symptômes liés au manque de nicotine. Ils vous éviteront l’irritabilité, la nervosité, l’angoisse, la dépression, les problèmes de concentration et les troubles du sommeil.


Économiser de l’argent 

Pour arrêter de fumer, rien ne semble plus efficace que les incitations financières, selon une étude publiée dans The New England Journal of Médecine. Ici, les chercheurs ont répartis 6006 fumeurs en quatre groupes. Tous ont été briefés sur les bénéfices qu’apporte l’arrêt du tabac et motivés tout au long de l’expérience par des sms d’encouragement.

Le premier groupe a ensuite reçu des thérapies pharmacologiques gratuites, le second des aides e-cigarettes gratuites et le troisième des thérapies pharmacologiques gratuites et la somme de 600 dollars à la fin de l’expérience en cas d’arrêt de sevrage. Enfin, le dernier groupe a reçu des aides au sevrage gratuites et le dépôt de 600 dollars sur un compte au début de l’expérience avec la menace de se le voir retirer en cas de rechute. Six mois après, les taux d'abstinence étaient de 0,1 % dans le groupe des thérapies pharmacologiques gratuites, de 0,5 % dans le groupe des e-cigarettes gratuites, de 2% dans le groupe des 600 dollars de récompense et de 2,9% dans le groupe des 600 dollars déposés sur un compte au début de l’expérience. "Les incitations financières ajoutées aux aides gratuites au sevrage ont permis d'obtenir un taux plus élevé d'abstinence tabagique que les seules aides gratuites au sevrage", concluent les auteurs.


 S'occuper

L'envie de fumer augmente progressivement, atteint un "pic" et régresse spontanément. La forte envie de fumer ne dure pas plus de 5 minutes. Plus le temps passe, plus ces envies diminuent en nombre et en intensité, jusqu'à disparition complète. Il faut donc le savoir, et trouver quelque chose qui nous détourne de cette pulsion pendant les minutes les plus à risque. Cela peut être mâcher du chewing-gum, aller se promener, faire du sport, se mettre à jardiner, quitter la table où l’on est assis, etc…

 

Être radical(e)

Pour arrêter de fumer, il est conseillé de ne pas faire les choses à moitié. Il faut donc, dans l’idéal, fixer une date d’arrêt et s’y tenir. Après l'arrêt, évitez absolument de reprendre une cigarette, même une seule bouffée. Débarrassez-vous de toutes les cigarettes, briquets et cendriers. Demandez à votre entourage de ne pas fumer en votre présence et les premières semaines, évitez les endroits où l'on fume.


Tenter l'hypnose

L’hypnose est une technique efficace dans la prise en charge médicale de l’arrêt du tabac. Le patient, longtemps immobilisé par cette dépendance, prend enfin sa décision. Il perçoit la cigarette comme inutile, étrangère ou comme un bourreau dont il est la victime. ’arrêt du tabac par hypnose repose sur le mécanisme de la suggestion et le concept de l’empreinte. Il existe en chaque fumeur une part qui désire et a toujours désiré se délivrer un jour du tabac. Le thérapeute amplifie cette part, si infime soit-elle. Il donne l’avantage à des pensées et à un discours différents qui redonnent à la personne une sensation de liberté.

Diverses suggestions sont délivrées pendant la séance d’hypnose pour arrêter de fumer. Le patient se saisit de celles qui sont, pour lui, les plus mobilisatrices.


 Une alternative à risque réduit : la technologie de tabac chauffé IQOS de Philip Morris

Philip Morris International (PMI), a tenu mercredi 17 novembre 2021, une conférence de presse virtuelle pour annoncer le lancement officiel en Tunisie de sa technologie de tabac chauffé sans combustion IQOS.

Le géant du tabac ambitionne d’offrir aux deux millions de fumeurs tunisiens, qui ne veulent pas arrêter de fumer, un produit alternatif à risque réduit qui reste une meilleure alternative que de continuer de fumer.

Marc Rbeiz, directeur général de Philip Morris en Tunisie a tenu, pour commencer, à souligner que le meilleur moyen de préserver sa santé est de ne pas commencer à fumer ou d’arrêter net la cigarette. Toutefois, il a rappelé que les fumeurs qui ne souhaitent pas, ou qui ont du mal à abandonner la cigarette, ont le droit d’être informés sur les alternatives qui existent et pouvoir ainsi passer vers des produits moins nocifs que la cigarette à combustion. PMI souhaite, à terme, arrêter la production de ce type de cigarette.



Pourquoi le sevrage est plus dur pour certains que pour d'autres ?

Des chercheurs français ont démontré que la mutation d’un gène pourrait expliquer pourquoi certains fumeurs n’arrivent pas à décrocher de la cigarette, même après plusieurs sevrages tabagiques. En effet, l’addiction à la nicotine peut être renforcée par la mutation du gène CHRNA5.

En cas de rechute, il est donc important de ne pas trop culpabiliser, et de ne surtout pas se décourager.