Portraits d'artistes

Découvrez l'univers multi facettes de Myriam Zéramdini

L’univers de Myriam Zéramdini est profondément lié à un mot, celui d’Agartha qui a été le nom de sa première grande exposition dans l’espace de la maison de la plage à Marsa cube. Agartha fait référence à une sorte de deuxième monde qui existe au centre du nôtre et où vivent des créatures fantastiques, étranges, hybrides, et surtout des animaux en partie détruits par la folie humaine.


Diane 50*65- Technique mixte

En effet, cette artiste a découvert cette théorie qui dit que « de la terre creuse, il existe une autre terre au centre de la nôtre. » Selon Myriam : « cette terre est également dans mon esprit, dénonciatrice de notre société actuelle, follement consumériste. » Il y a donc évidemment un message écologiste sous-jacent qui traverse son œuvre. Toutefois, il faut se garder de faire lecture simpliste de son œuvre, cette artiste aime le paradoxe et adopte dans ses dessins plusieurs registres comme le comique. 

Par ailleurs, ses influences sont très hétéroclites en passant de Roald Dahl pour qui elle avait une admiration étant petite à Hayao Miyasaki, aux  visions post-apocalyptique, et aux univers de Steampunk et Cyberpunk. Elle a aussi une grande estime pour le styliste Jean-Paul Gauthier qu’elle considère comme un virtuose dans son domaine, et s’intéresse aussi à Enki Bilal. Ses inspirations très diversifiées résultent d’impressions et de sensations qui lui est,  finalement, très personnel. La musique est également une grande source d’inspiration et elle souhaitait associé cette expression artistique qu’exerce son compagnon (chanteur/guitariste du groupe de Death Metal Vielikan) à la sienne (peinture, dessin). Son but est de « créer un univers où l’immersion serait totale ». Ce projet devient concret lors du vernissage de l’exposition « Agartha » durant laquelle son compagnon, Fedor, a joué sept musiques composées spécialement pour l’événement et faisant partie intégrante de l’œuvre exposée.

Nora Saïeb / Meriem Aidoun