Portraits d'artistes

Potus Art Work : L’art du collage dans tous ses états

Potus création « Frida at Saf-saf »

Si je vous dis Photoshop ? Vous me direz retouches ; améliorations ; ou peut être calques. Mais vous n’avez peut-être pas pensé à en faire tout un art. L’art du collage ! Nous sommes habitués à voir des couches de peintures superposées, ou des photographies retouchées mais jamais le grand « David » de Michel Ange avec un œil humain, ou encore le buste de Nerfertiti avec une pupille en moins. Nous sommes partis à la rencontre de cet artiste qui a osé mélanger l’Art antique gréco-romain, ou de la haute Renaissance italienne à des photographies contemporaines. L’artiste nous entraîne dans un univers utopique, digne de « black hole », entre double pupilles, animaux surdimensionnés et contraste de couleurs il nous en met plein la vue.

Parle-nous de ton parcours, as-tu fait des études spécialisées en Art graphique ?

Absolument pas. J’ai toujours eu un esprit créatif. Je m’amusais souvent à faire des courts métrages avec mes amis : filmer des scènes, faire le montage juste pour notre propre plaisir. J’ai commencé mes créations en 2016, avant qu’une amie me donne l’idée de les partager sur Instagram. J’ai eu énormément de retours suite à la publication de mes créations, certaines personnes sont venues me demander le prix de vente avant même que je commence à penser à en faire un vrai travail. Et tout à commencer à partir de ce moment-là.

Comment t’es venu l’idée de faire du collage ?

J’ai pensé qu’il était temps d’apprendre à maîtriser Photoshop. J’avais quelques notions avant cela mais j’avais besoin d’apprendre à l’utiliser en profondeur. J’ai souvent eu des images surréalistes dans la tête que je voulais représenter de la meilleure des manières (un œil avec une double pupille ou un papillon de deux mètres sur les toits de Sidi Bou Said).  Photoshop est probablement le meilleur logiciel pour ce genre de créations.

Tes créations se font sur le tas ou il existe toute une recherche derrière ?

Il y a beaucoup de travail et de recherches par rapport aux images que je créé. Parfois j’ai une image mais il me manque ce petit « quelque chose », je l’ai laissé de côté en attendant de trouver la touche manquante, ce qui en soit peut prendre beaucoup de temps. Les titres que je choisi sont aussi généralement des jeux de mots subtiles, il m’est arrivé de passer des semaines à trouver un titre à une de mes créations. 

Par rapport à la vente : Quelle est la tranche de prix ? Les photos sont disponibles uniquement sur les réseaux sociaux (Instagram) ?

Les prix varient entre 300 et 700 dinars. Tout dépend de l’image, de sa taille et du cadre choisis.  

Pour l’instant oui elles ne sont disponibles que sur Instagram, mais je travaille actuellement sur un site web qui devrait voir le jour au plus tard d’ici Juin 2018.

As-tu envisagé d’exposer tes collages dans une galerie ?

Oui c’est prévu pour Avril-Mai, mais je n’ai toujours pas de dates précises (j’y travaille tout vient à point à qui sait attendre).

Le collage sur le « I LOVE TUNIS » était ton idée ?

Le ‘’ I Love Tunis ‘’ a été installé par l’association Wallah We Can. Son fondateur Lotfi Hamadi m’a contacté pour me demander d’habiller le cœur avec une de mes créations. J’ai choisi comme titre « Spread Love » où on voit des jeunes palestiniens jeter des cœurs à la place des pierres.

Spread Love


« A bit of Opium never killed anyone »

 

« Beautiful Chaos »


« Lick my art »  

Safia Ounaies