Portraits d'artistes

Mourad Dridi, un talentueux jeune photographe

Mourad Dridi, comment pouvons-nous vous connaître d’avantage ?

« Je vous remercie tout d’abord pour l’intérêt délicat que vous portez à  mes œuvres. Je me présente, Mourad Dridi 25 ans, j’ai trouvé une passion  particulière pour la photo, l’art urbain, les voyages et la découverte.  Une source d’inspiration qui m’a permis de réaliser plus de 14 séries  de photos. Toutefois, la photographie n’est pas du tout en rapport avec  mon cursus d’études, je suis en effet diplômé de l’IHEC de Carthage en  Logistique et Supply Chain et l’autre partie de ma vie est consacrée à  la vie associative. Voici en bref ce qu’est Mourad Dridi».


Alors dites-nous Mourad, vous et la photo, comment a commencé votre histoire ?

«C’était  le fruit d’un pur hasard. Un certain 12 Novembre 2011, alors que je me  trouvais à la finale de la Champions League africaine, un cadre  totalement sportif, j’ai eu l’occasion de voir de près les photographes  du terrain. J’ai compris à ce moment-là ce que c’était de voler le  moment, de le catcher et de l’immortaliser à travers des clichés. Les  gestes se sont convertis en moments figés derrière les « lenses » des  caméras».



Cela semble comme un parcours assez riche, et si vous nous en parliez un peu plus ?

«Quand  on s’ouvre au monde, le monde s’ouvre à nous et par ceci, je veux dire   pour me permettre de connaitre  mes limites et mes visions. Les voyages  m’ont permis d’élargir le périmètre de mes prises, ça se développe et  ça se cultive petit à petit, jusqu’à tracer notre propre empreinte et  signature.

Depuis  2011, j’ai été séduit par plusieurs styles j’en ai adapté quelques uns,  jusqu’à ce que je parvienne à créer ma touche au fil des projets.
Croyez-moi,  le domaine de la photographie est très vaste, il n’est pas du tout  évident de se retrouver, de découvrir son identité et de le traduire en  message à diffuser à travers des photos. Mes projets diffèrent mais ils  sont reliés par un point commun ; le cadre de la rue ou la streetlife  que je considère comme un échappatoire».



On vous attribue souvent l’étiquette d’un Street photographe, quel est votre commentaire la dessus ?

«Je  préfère ne porter aucune étiquettes, je suis tout simplement un  photographe, un artiste qui essaye de montrer au grand public sa vision  et sa façon de voir les choses mais pour être honnête je ne peux pas  nier mon penchant pour le cadre de la rue qui se manifeste dans la  plupart de mes projets artistiques».



«Ombre et lumière» c’est comme ça que vous avez intitulé votre dernier projet. D’où vous est venu l’idée et quel message vous voulez transmettre ?

«Ombre  et lumière reflète pour moi, l’Homme. Celui qui porte le Yin et le  Yang. Cette figure aussi complexe que simple, c’est en quelques sortes  la composition de ma personne avec mes côtés sombres, mélancoliques, qui  portent une opacité couvrante jusqu’aux côtés lumineux de ma vie, mes  petits bonheurs , la transparence et la pureté claire. Chaque ville  porte en elle une âme, que j’espère avoir pu extrait à chaque fois. Pour  ceux qui connaissent ces endroits, les murs sont les mêmes mais pas les  écritures griffées dessus, à chaque jour son histoire. Chose qui peut  m’influencer, j’avais des choses à raconter, des sentiments à dégager,  c’est pour ça que je suis retourné à ces endroits, j’ai senti un manque,  un trou à boucher avec mes photos».



Qu’avez vous prévu après « Ombre et Lumière » ?

«Le  fait de changer de statut, passant d’un étudiant à un professionnel  limitant ainsi mon temps pour la photo, il faut encore que je m’adapte  avec cette nouvelle situation. Mais la volonté y est et les inspirations  surgissent un peu de partout. Je me trouverai surement bientôt avec mon  sac à dos, mon appareil photo et je partirai vers une nouvelle  aventure, assoiffé de bonnes prises».


Où est ce que vous vous projetez dans l’avenir ?

« J’ai une idée de projet qui me hante depuis un bout de temps. Des  photos partagées sur les réseaux sociaux ne sont pas là où il faut  qu’elles soient. C’est accroché sur les murs d’une galerie qu’ils  doivent être, où ils seront plus appréciés devant une audience qui saura  évaluer, valoriser ou critiquer les œuvres. Après une première  expérience réussite, je suis en train de préparer une deuxième  exposition, je ne peux pas tout dévoiler, tout ce que je peux vous dire  c’est que nous sommes dans une phase plus ou moins avancée. Et si le  tout puissant me donne la possibilité de rester en vie d’ici 20 ans,  l’idée de faire un livre photo m’excite et m’intrigue. J’y parviendrai  avec des découvertes autour du monde».


Ce fut un plaisir Mourad un dernier mot ?

« Quand on a une passion, il ne faut pas la lâcher. Il faut travailler, et travailler dur pour la tailler et en faire sortir un projet. Vous ne  savez pas ce que c’est que d’avoir son projet en face, admiré par un tas de gens».


Où est ce qu'on peut vous joindre ?

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Propos recueillis par Narjes Snoussi