Portraits d'artistes

Tunisia Guitar Quartet: Une première en Tunisie

C’est l’histoire de quatre jeunes artistes, Walid Dhahri, Sami Dallali, Héla Douik et Souha Othmani, réunis par la musique. Leur amour à la guitare et aux notes si douces ont abouti à la création d’un tout nouveau genre de musique en Tunisie. « Tunisia Guitare Quartet » est le nom du groupe qui a osé innover au niveau de la musique de chambre. Loin du violon et du piano, ce groupe a choisi de faire de la musique classique avec la guitare.

Quelles étaient vos inspirations pour vous lancer dans ce genre de musique ?

Le quatuor newyorkais Los Angeles Guitar Quartet est une véritable source d’inspiration pour nous. Ayant tous eu une formation classique, nous nous inspirons aussi des compositeurs pour guitare et des différents grands interprètes (John Williams, Julian Bream,…..)

Quel est le message que Tunisia Guitar Quartet veut transmettre ?

Tout d’abord, que la guitare est un instrument classique comparable au violon ou au violoncelle avant d’être un vulgaire instrument d’accompagnement au chant. Ensuite que la musique classique occidentale est une musique qui pourrait être aussi diffuse que les autres musiques en Tunisie.

Quelles sont les difficultés que vous rencontrez ?

Des difficultés essentiellement liées à l’organisation de concerts, à trouver des sponsors, à médiatiser le quatuor étant le premier du genre en Tunisie.  En effet, contrairement à la musique de chambre pour piano ou violon, celle pour guitare est méconnue dans notre pays.

Comment décrivez-vous la musique classique en Tunisie ?

Tout cynisme mis à part, La musique classique est quasi inexistante en Tunisie, à part les quelques concerts de l’orchestre symphonique et les 2 ou 3 manifestations de musique classique durant l’année.

Quel est l’avenir de la musique classique en Tunisie ?

En Europe, la musique classique est réservée à une minorité. En Tunisie, on ne peut même pas parler de minorité. Le public qui s’intéresse à la musique classique (et par là, je ne désigne pas la musique de film, à laquelle l’orchestre symphonique tunisien dédie une dizaine de concerts par an), ce public est littéralement en voie d’extinction. D’où la nécessite urgente pour nous, les musiciens classiques, de redoubler d’effort afin de garder notre musique hors de l’eau !

Avez-vous des projets à venir à nous les confier ?

A part les concerts que nous organisons nous-mêmes, nous essayons de participer aux différentes manifestations culturelles (L’Octobre Musical, Musiquât,…). Au mois de Mai nous animerons le centenaire de la république tchèque au musée du Bardo et en Juillet nous participerons à un festival international de guitare à Solarino en Italie.

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Hajer HANINI