C’est dans un café à la Marsa que nous rencontrons Hedi Saad, un jeune designer tunisien qui nous dévoila sa passion.
Passion, c’est le mot qui nous a suivi tout au long de notre discussion.
Tout a commencé dès son jeune âge, issu d’une famille d’artistes, Hedi a grandi autour d’œuvres d’art. Depuis le lycée, il a décidé de suivre la mode et devenir un styliste modéliste. L’idée n’a pas été facile à digérer pour son entourage, à ce moment, il n’a eu ni d’encouragements ni de support. C’est de là que son combat a commencé…
Hedi Saad s’est inscrit en premier lieu à une école étatique de stylisme où il a appris les techniques vestimentaires de prêt à porter. Envahi par un amour débordant à la mode et la création, il ne s’est pas arrêté à ce stade. Sa curiosité et son envie d’atteindre les sommets les poussent à agrandir son bagage de connaissances pour mieux se forger en matière de modélisme. Il a continué ensuite son enseignement théorique dans une école privée où il s’est spécialisé au style soirée chic. Ce fut le coup de foudre!
Toujours porté par une envie de grimper les échelons, le Hedi Saad a fait venir un formateur italien en Tunisie pour qu’il lui donne des cours particuliers. Le jeune tunisien s’est alors inspiré de la mode italienne, il a acquis de nouvelles méthodes et un savoir-faire très pointu.
En 2017, il a pris son élan…
Sa marque de haute couture, Hedi Saad Designs a vu le jour et le créateur a lancé sa première collection en août 2017 sous le nom de « Into The Woods ». Le thème de cette dernière est « sauvage et romantique ».
Hedi a principalement utilisé dans sa collection des matériaux bruts dans des robes plutôt féminines et glamour. L’union de deux styles totalement opposés fait naissance à des créations uniques en leurs genres. Les touches romantiques témoignent de l’élégance d’une femme et le côté sauvage fait apparaître sa force et son audace.
Comme tout jeune designer, Hedi a connu beaucoup de difficultés. D’une part, il a été difficile d’imposer son style dans la société tunisienne, d’autre part, étant jeune créateur tunisien, il n’a pas eu beaucoup d’encouragements de la part de l’Etat, mais Hedi garde son optimisme et croit en l’évolution du secteur de la mode en Tunisie.
Hajer HANINI