On oublie (mais pas tellement) Doisneau et Man Rey et on se rapproche plus de Sandy Skoglund et David LaChapelle ! Slown baigne dans le surréalisme, photographe contemporain il consacre sa première exposition personnelle « Photocratie » à Lala Lande Galerie ! 

« Avec un humour noir, Slown tente de raconter le monde et son absurdité, que ce soit la publicité et ses petits mensonges, complice de nos frustrations, l’appropriation de la mort, qu’il tente de flatter afin de l’apprivoiser »

Interview

Est-ce que c’est votre première exposition en France ?

C’est ma première exposition personnelle mais j'ai déjà participé à une exposition collective en décembre dernier à la galerie Arnaud Bard qui s'intitulait "Noel en Art".  J'ai eu également le plaisir en 2014 de faire découvrir au public parisien une édition spéciale de mon exposition itinérante "Réalisateurs en Portraits" qui rend hommage aux cinéastes Tunisiens à la fondation de la maison de Tunisie. En 2010, j’ai aussi exposé au Salon photographique d’Allauch à Marseille.

Qu’est-ce-qui vous capte le plus dans la photographie, sur quoi vous vous concentrez ?

Je conçois la photographie comme un moyen d'expression, je tente de me raconter à travers elle, donc je vais parfois du côté de l'enfance pour jeter un regard attendri ou cruel sur mes rêveries juvéniles.  Il m’arrive de me poser des questions d'ordre mystique et universel sur la mort, l'amour, dieu, la liberté, sans oublier d'exprimer mes opinions qu'elles soient politiques ou sociales afin de lutter contre l'obscurantisme ou la société de consommation ...

L’exposition s’intitule « photocratie », pouvez-vous nous éclairer un peu plus ?

La "Photocratie" c'est le terme que j'ai trouvé pour définir ma démarche artistique depuis quelques années, en latin cela voudrait dire le pouvoir de la lumière et dans mon sens ça serait plus le pouvoir de l'image.

 C'est ma propre lecture photographique car ce qui me passionne dans la photographie c'est de pouvoir créer une image et non pas subir l'instant. Je conçois mes photos tel un ensemble d’œuvre picturale ou un fragment de film, je dirais que je suis un mélange parfait entre la nature morte moderne et la photo fiction.

J'aime lorsqu'une photographie raconte une histoire ouverte ou bien qu'elle soit l'expression d'un rêve ou d'une idée, une sorte de passerelle vers l'intime de mon imaginaire que j'espère partager avec les autres.

Safia Ounaies