Portraits d'artistes

Portrait d'Ahmed Gadrib: quand le recyclage des bouteilles en verre devient un Art


Ayant eu une formation de technicien en maintenance, Ahmed Gadrib, 43 ans, a décidé de suivre sa propre philosophie. Préférant profiter des expériences acquises au cours de sa vie, il a commencé à travailler dès le jeune âge de 20 ans jusqu’à ses 40 ans au cours duquel il a changé à maintes reprises de métier afin de pouvoir en apprendre au maximum. Parmi l’un de ses nombreux métiers, il fut chargé de l’installation de concassage. Après avoir eu ses enfants et pour bénéficier de plus de temps avec eux, Ahmed Gadrib a décidé de travailler comme électricien. Un jour, lors d’une visite de travail, où il est parti réparer des équipements dans une usine de pomme de terre, il s’est aperçu que les employés travaillent manuellement. De cette simple observation, naquit une idée ingénieuse et donna naissance à l’une de ses plus vieilles inventions : la construction d’une coupe de frite pneumatique.

Auparavant, Ahmed était un membre de l’Association IKHOULAF : il sensibilisait les enfants à l’impact environnemental du plastique sur la mer. Il mettait en avant le danger que cela pouvait représenter et mettait en exergue la gravité de cet acte puéril. Au cours de cette expérience, il a remarqué que différents individus commençaient à s’occuper des bouteilles en plastique. Toutefois, nul d’entre eux accordait une quelconque importance au recyclage des bouteilles en verre. De ce fait, il décida de les collecter lui-même. Après avoir rassemblé 2000 bouteilles, une question lui vint à l’esprit : comment les recycler soi-même ? Grâce à Youtube, il a appris à les recycler et a créé même un projet nommé « Starlight » consistant à la transformation de ces bouteilles en lampadaires, verres… Cette initiative ainsi que son dur travail furent complimentés et félicités aussi bien à l’échelle nationale qu’internationale. Fort de ce début de notoriété, Ahmed a commencé à personnaliser les bouteilles selon la demande de certaines entreprises.

Néanmoins, ce projet ne fut pas sans aucune difficulté : une de ses plus grandes craintes fut financière. Avec un projet naissant et 4 enfants, il craignit pour la pérennité de son projet. Cependant, son esprit entrepreneurial lui permit de voir une opportunité à l’étranger. En effet, la majeure partie de sa clientèle en Tunisie sont des étrangers qui admiraient sa volonté et son génie artistique. Ainsi, il adopta une nouvelle stratégie : exporter pour représenter une Tunisie qui essaye de changer et de se relever par ses propres moyens de sa situation précaire.

Bénéficiant d’une couverture médiatique américaine et allemande, la scène internationale se penche sur ce projet tunisien. « Startlight » cherche ainsi à s’internationaliser à travers diverses opportunités venant de différents pays.

Finalement, Ahmed voulait partager aux lecteurs un message positif : « Avec de la détermination et de la volonté, vous pouvez atteindre votre but, même si cela devrait prendre un peu plus de temps que prévu. Vous devriez changer votre vision : à la place de pointer les problèmes et de mettre en avant les ennuis, penser aux solutions potentielles et surtout donner la priorité aux solutions des problèmes les plus urgents ! »






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